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10è dimanche de l’année B

L’évangile de ce dimanche est long et il touche plusieurs sujets.
Ces différentes idées pourraient être regroupées sous un thème: Une question d’identité.
N’est-ce pas de cela qu’il s’agit dans ce texte? (Mc.3:20-35)
On pourrait le penser.

La réputation de Jésus est comme déchirée, il semble, entre l’opinion de ses proches et celle de ses opposants.
Sa famille veut le ramener à la raison car, à leurs yeux, il a perdu la tête.

Pour leur part, les scribes affirment qu’il est possédé par nul autre que le chef des démons.
Mais lui, Jésus, raisonne logiquement avec ces derniers en disant que
si le chef des démons chasse l’un des siens,
sa maison et son pouvoir s’effondreront –
c’est l’évidence même!

En ce qui concerne les liens familiaux Jésus révèle une réalité inédite et…
en fait, il donne justement un sens d’identité
à ceux et celles qui le suivent et vivent selon son message :
ils sont précisément sa parenté proche comme sa mère, ses frères et sœurs.

Ne sommes-nous pas du groupe, nous qui le suivons jour après jour?

Note: Une autre réflection est offerte sur un thème different en anglais à: https://image-i-nations.com/10th-sunday-of-the-year-b/

Source : Images : lds.org   studiu-biblic.ro

Un homme sage qui désirait savoir davantage…

Nicodème était un homme qui en savait beaucoup
mais il désirait connaître davantage…
Il était prêt à apprendre d’un autre Maître et…
il n’a pas été déçu.

 

 

Note: Deux autres réflexions sont disponibles à: https://image-i-nations.com/4e-dimanche-careme-annee-b/

et à: https://image-i-nations.com/misericorde-2/

Une présentation en anglais sur un thème différent est offerte à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-lent-year-b/

La justice, quelle sorte?

 

L’évangile du vendredi de la 1ère semaine du Carême (Mt.5:20-26) nous montre que
la justice des Pharisiens n’a rien pour impressionner Jésus;
il le dit clairement et nous met en garde
si la nôtre n’est pas plus profonde et authentique.
Francis Bégin a trouvé de l’inspiration à ce sujet
chez une sainte… bien sympathique !
 

31è dimanche de l’année, A

Les vagues de la mer vont et viennent.
Il en est ainsi des vagues de… la mode !

Je ne pense pas ici à la mode vestimentaire, non, mais plutôt à celle du vocabulaire.
Toutes ces expressions qui, à une certaine époque, sont monnaie courante et qui disparaissent après un temps.
Comme si ces mots n’avaient jamais existé, on ne les entend plus prononcer, ou si rarement que désormais leur usage nous étonne.

L’expression qui me vient à l’esprit aujourd’hui est celle de : « la pureté d’intention ».
Disparue de nos conversations, disparue aussi des sermons qui en ont bien parlé aux jours d’antan !
La jeune génération d’aujourd’hui serait familière avec les mots : authenticité, transparence.
Mais en s’appropriant vraiment ces réalités sous leur nouveau nom, on n’y perd pas au change !

Ce qui suscite cette réflexion, c’est l’évangile d’aujourd’hui (31è dimanche, année A – Mt.23 :1-12)
et le jugement que Jésus prononce sur les scribes et les Pharisiens.
 
C’est avec force qu’il affirme :
« Toutes leurs actions, ils les font pour être remarqués des gens. »
 
Se comporter pour plaire à… la ‘galerie’ !
On agit pour créer une impression – et une impression des plus favorables, il va sans dire.
On soigne ses manières, on cultive une personnalité qui fasse éclat.
On veut se faire connaître à son mieux… c’est la vogue du ‘culte de l’image’.
Certains osent affirmer: « Sauvez les apparences et vous sauverez tout ! »

Le vrai ‘moi’ disparaît au profit du personnage…
L’authenticité n’a pas bonne presse et la transparence n’est pas appréciée.

Agir simplement parce que c’est la bonne chose à faire dans telle ou telle circonstance.
Faire un choix purement parce qu’il exprime mes convictions.
Prendre une décision en fonction de valeurs objectives, rien d’autre.

Ne serait-ce pas ce à quoi ce texte de l’évangile nous invite ?
Un défi, direz-vous ?
Peut-être, mais une option de vie qui en vaut vraiment la peine – et… pas pour un temps seulement !

Source: Images: My Free Textures   Cocktail Web   smoodock45.wordpress.com

30è dimanche de l’année, A

Les questions – on apprend très tôt dans la vie à les poser.
Maman et papa doivent y répondre à longueur de journée!
Et bien vite à l’école, la leçon de grammaire nous les fait répéter comme une litanie :
Où? Quand? Comment? Pourquoi?

Mais il y a une autre sorte de questions : ce sont celles dont la réponse doit être plutôt détaillée.
On ne peut satisfaire celui qui demande par un simple ‘Oui’ ou ‘Non’.
Une phrase, parfois une précision et même une explication, sont requises.
Une citation et parfois une certaine justification ajouteront du poids à la réponse!

Étrange mais il arrive que celui qui pose la question a déjà résolu son problème.
En fait, il connaît très bien la réponse mais… il s’agit de confronter un adversaire.
On veut, ou explorer son savoir, ou même lui tendre un piège!

C’est le cas dans l’évangile de ce dimanche (30è de l’année A – Mt.22:34-40).
Le texte débute ainsi :

« Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l’un d’entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l’épreuve. »

 
Tout comme le texte de l’évangile de dimanche dernier, on est encore en présence de mauvaise foi !
Une intention malveillante et déshonnête est bien évidente chez ce personnage.

Plus qu’une question, c’est un défi qui est posé.
On ne veut pas vraiment un éclaircissement, on n’espère pas une meilleure compréhension.
On veut tout simplement tendre un piège et obtenir une victoire.

La réponse de Jésus est bien connue, on dira que c’est la réponse ‘classique’ –
celle-là même que nous connaissons si bien, nous pourrions réciter les paroles pour quiconque nous demanderait de le faire.
Mais… le sens profond nous a-t-il rejoints ?
La signification ultime nous ‘habite-elle’ ?

Personnellement, une phrase ne cesse de m’interpeler :
« Voilà le grand, le premier commandement.
Et le second lui est semblable… »
 
Aimer le prochain comme soi-même est semblabletout comme ! – aimer Dieu de tout son être !

Je redis les paroles, je me répète le texte, et… j’en suis toujours à dire :
« Vraiment, Seigneur ?… »

Et pourtant, la réponse est là, aussi limpide qu’ancienne, oui aussi ancienne que « toute la Loi et les prophètes ».
La réponse même de ce Dieu qui s’est fait l’un de nous.

Source : Image : deacongarydumer.com

 

29è dimanche de l’année, A

Au premier abord, le texte de l’évangile de ce dimanche (29è de l’année A – Mt 22 :15-21) semble bien clair et on ne voit nul besoin de faire des précisions.
Mais… peut-être y a-t-il davantage que ce qui semble évident.
Le message est peut-être plus complexe que ce qu’on pensait d’abord y découvrir.

Sans équivoque, le message de Jésus nous dit – comme aux Pharisiens qui le questionnent :
« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »

Mais ce qui me frappe, cette fois, c’est ce qui a provoqué cette réponse.
Le texte de l’évangile commence ainsi :
« Les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. »
 
L’essence même de la duplicité !
On pose à Jésus une question sous prétexte de fidélité à la Loi alors que le motif caché est tout autre.
On utilise la flatterie posant comme des admirateurs alors que l’on joue le jeu des traîtres.
Les Pharisiens qui se sont associés aux Hérodiens demandent avec une modestie feinte :

« Maître, nous le savons : tu es toujours vrai
et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ;
tu ne te laisses influencer par personne,
car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. »

Mais Mattieu dit clairement : « Jésus, connaissant leur perversité… »
Le terme est fort, il évoque la malice et la perfidie et c’est bien ce dont il s’agit.
 
Jésus va jouer le jeu jusqu’à ce que ses interlocuteurs tombent dans leur propre piège et j’avoue qu’ils ne suscitent pas ma sympathie !
Ils se croyaient si astucieux, ils étaient convaincus que le Maître se trahirait lui-même mais ils ont été confondus et il ne leur reste plus qu’à… préparer leur prochain mode d’attaque !

Plus, beaucoup plus, que le rappel de payer les taxes, ce texte invite à ce qu’on nommait autrefois ‘la pureté d’intention’.
Il nous incite à l’honnêteté dans l’interaction avec ceux qui nous entourent – une honnêteté qui inclut les pensées, les attitudes, les échanges.
La TRANSPARENCE dont on parle tellement aujourd’hui, c’est de cela qu’il est question !

Transparence, oui, avec Dieu lui-même qui connaît tout se qui se cache au fond de nos cœurs.
Quelque chose de transparent nous permet de voir à l’intérieur.
Alors, permettre à Dieu de tout voir à l’intérieur…
Tout ce dont nous avons honte, ce que nous regrettons, ce que nous aimerions effacer de notre passé.

Quand on y pense : il connaît tout cela encore mieux que nous et il est prêt à le pardonner – si seulement nous le lui abandonnons… en toute sincérité !

Source: Image: tellthelordthankyou.com

21è dimanche de l’année A

L’évangile de ce dimanche (21è de l’année A – Mt.16 :13-20) a quelque chose d’assez surprenant.
Il nous présente une scène inusitée et des questions qui le sont encore plus.
Voilà que Jésus demande à ses apôtres comment les gens le voient.
Il semble vouloir savoir ce que les gens pensent de lui, comment ils le perçoivent.

N’est-ce pas un peu étrange que Jésus se… préoccupe de l’impression que sa personne et son enseignement donnent à ses auditeurs?
Il savait déjà ce que les Pharisiens pensaient de lui – ils disaient ouvertement qu’il était possédé (Mc.3:22-30) (Jn.8:51-52) – même si l’un d’eux avait pourtant affirmé  que nul homme n’a parlé comme lui  ! (Jn.7:46).
Les scribes reconnaissaient qu’il agissait avaec droiture et qu’il ne faisait pas de différence entre les gens. (Lc.20:20-21)

Et, comme nous tous, Jésus devait deviner un peu ce que les gens disaient à son insu!
Il était évident que ses auditeurs – et auditrices, sûrement – étaient suspendu/es à ses lèvres (Lc.19:48).
On se questionnait ouvertement : Où a-t-il pris cette sagesse et ces pouvoirs miraculeux? (Mt.13:54).

Pourtant, Jésus ne semble pas satisfait de cela, il pose une question directe à ceux qui cheminent avec lui depuis un certain temps déjà.
Alors qu’il approche de Césarée de Philippe avec eux, Jésus demande à ses disciples :
« Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »
 
On se demande : ‘Pourquoi’? Pourquoi Jésus pose-t-il cette question?
On peut faire maintes suppositions et spéculations – et plusieurs sans doute s’adonnent à cet exercice.
Mais nous ne saurons jamais la réponse à ce pourquoi.
Mais ce n’est pas là l’important, vraiment pas!

La conversation se poursuit avec la réponse des apôtres qui répètent ce qu’ils ont entendu – le nom de personnages célèbres dans l’histoire de leur peuple, des prophètes que l’on croit revenus à la vie !

La question, et la réponse qu’elle obtient, n’étaient en fait que le début de… l’interrogation.
Une autre question va suivre – plus immédiate, plus personnelle, plus… engageante :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
 
Interpelés par ces paroles, les apôtres laissent prudemment à Pierre la responsabilité de donne une réponse, la BONNE réponse, celle-là même qui ne peut venir que ‘soufflée’ par L’Esprit Saint !

Mais la même question résonne encore en ce 21è siècle qui est le nôtre.
Cette fois, elle s’adresse directement, personnellement et… existentiellement, à chacun et chacune de nous.
On peut tenter de prendre ses distances, de délibérer avec soi-même pendant un certain temps, mais on ne peut y échapper.
Il y a les réponses mémorisées depuis longtemps, les réponses répétées quand il le faut, les réponses qui satisferaient peut-être les professeurs et les théologiens mais . . .

Mais Lui, Il veut NOTRE réponse… personnalisée !
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

Source: Image: ferrysburgchurch.com

4è dimanche du Carême, année A

  Il y a ceux qui voient,
Il y a ceux qui ne voient pas
Et il y a… ceux qui ne veulent pas voir…

Ce n’est pas un jugement mais une constatation que nous pouvons faire en différentes situations.
Jésus lui-même l’a fait lors de la question des Pharisiens : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? »

«  Jésus leur répondit :
« Si vous étiez aveugles,
vous n’auriez pas de péché ;
mais du moment que vous dites : ‘Nous voyons !’,
votre péché demeure. »

 Ce 4è dimanche du Carême nous présente la scène bien connue de L’aveugle-né » (Jn.9 :1-41).
On a peine à imaginer ce que c’est que de ne pas voir, pire encore : de n’avoir jamais vu.
Ne pouvoir qu’imaginer les choses, les paysages, les personnes.
En entendant un chien aboyer, devoir le toucher pour deviner un peu ce à quoi il ressemble.
C’était la situation de cet homme dont parle l’évangile d’aujourd’hui.

Mais cet homme voulait voir, il voulait connaître – connaître la vérité,
connaître surtout celui qui l’avait si soudainement et si complètement guéri de sa cécité physique.
Il l’a rencontré et il a reçu la révélation que nous désirons : VOIR, VOIR Dieu-parmi-nous.

Le dialogue qui l’exprime est si simple : Jésus demande à celui qu’il a guéri :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
 Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? »
Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. »
L’homme dit : « Je crois, Seigneur ! »

 
La vision… de la FOI.
Cette période de Carême est peut-être un temps privilégié pour apprendre à voir – à voir comme Dieu !

C’est ce dont parle la 1ère lecture (1 Sam.16 :1,6-7,10-13) :
« Dieu ne regarde pas comme les hommes :
les hommes regardent l’apparence,
mais le Seigneur regarde le cœur. »

Voir aussi:  http://image-i-nations.com/un-voyant/            http://image-i-nations.com/laveugle-ne-parle/

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