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4è dimanche de l’année B – 2021

Je ne connais pas de Chrétiens – et même bien d’autres personnes – qui ne désirent pas… voir Dieu!
Le Créateur, l’Infiniment Grand et Tout-Puissant, celui qui est considéré comme L’Être suprême.
En général, les gens qui reconnaissent son existence voudraient bien le voir, ou du moins entendre sa voix.

Étrangement, le texte de la 1ère lecture de ce dimanche nous présente une attitude tout à fait opposée (Dt.18:15-20).
On y rencontre Moïse qui, parlant à son peuple, leur dit :

« Au mont Horeb, le jour de l’assemblée, vous disiez :
“Je ne veux plus entendre la voix du Seigneur mon Dieu
. »

 
La raison est bien claire: le peuple de Dieu a peur de lui.
Ils ont fait l’expérience de manifestations naturelles telles que tonnerre, éclairs, tremblement de terre,
qu’ils ont interprétés comme des signes de la colère de Dieu.

Ils disent donc à Moïse:
« Je ne veux plus voir cette grande flamme,
je ne veux pas mourir ! »

Cet événement prend place plusieurs siècles avant la venue de Jésus sur notre terre.
Nous sommes encore bien loin de la révélation du Dieu-Père que fera Jésus.
Mais je me demande avec une certaine… inquiétude:
‘N’y a-t-il pas de nombreux chrétiens qui, eux aussi, ont peur de Dieu?’
Des croyants qui craignent Dieu le considérant comme lointain et facilement irritable?

Il semblerait que ces personnes croient leurs manquements – petits et grands –
plus grands que la miséricorde de Dieu…
Ce Dieu dont Jésus lui-même a affirmé:

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (Jn.3:16-17)

Y croyons-nous vraiment?
Ou, évoluons-nous encore dans l’univers du temps de Moïse?

 

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-year-b-2021/

 

Source: Images: Art and the Bible   pinterest.com

3è dimanche du Carême, année B

Certaines personnes posent parfois des questions d’une manière assez… directe.
L’une ou l’autre d’entre elles pourront vous demander : ‘Craignez-vous Dieu ?’
Et, voyant votre hésitation à répondre, on insistera : ‘Mais, n’avez-vous pas peur de Dieu ?!’
Le ton et l’insistance manifestent assez clairement que celui, ou celle, qui a posé la question croit qu’il est… ‘normal’ de craindre Dieu.

Cette réflexion m’est venue en lisant la toute dernière ligne de l’évangile d’aujourd’hui (3è dimanche du Carême, année B – Jn.2:13-25) :
« Jésus, en effet, connaissait ce qu’il y a dans l’homme, » dans l’être humain, pour parler inclusivement.
Oui, l’être humain dans toute sa complexité lui était bien connue – et d’expérience !
Il avait pris notre nature humaine et vivait au quotidien notre existence avec tout ce que cela implique.

Que Jésus – le Christ – nous connaisse en profondeur…
Que Dieu – PÈRE – voit tout et connaisse tout de nous…
Est-ce là une raison de craindre, de redouter, d’avoir peur ?

Certains diront avec un soupçon de réticence : ‘Je ne crains… pas… Dieu, mais j’ai peur du jugement…’
Vraiment ?
Peut-on craindre le jugement de quelqu’un qui nous comprend absolument et qui nous aime plus que quiconque !

Nos difficultés et nos problèmes, nos peines et nos luttes, nos faiblesses et nos fragilités, nos dépendances et nos itinérances – tout ce bagage humain aussi vieux que notre monde, et aussi vieux que notre cheminement personnel, cela lui est bien connu.
Et surtout, oui surtout, cela ne change d’aucune manière l’amour qu’il a pour nous.
Vous en doutez ?

Le 1er dimanche de Carême nous a conduit/es à réfléchir à la tentation.
Je me demande si sur la liste personnelle de leurs tentations, plusieurs ont inscrit :
Tentation de… douter de l’amour de Dieu pour moi ?

Une mystique anglaise, à la réputation à la fois d’originalité et de sainteté, Margery Kempe, affirmait avoir reçu de Dieu ce message :
‘Tes prières, tes jeûnes, tes sacrifices – tout cela me plaît, mais ce qui me plaît le plus c’est que tu crois que je t’aime.’

Oser croire à l’amour de Dieu, non seulement pour l’humanité entière, mais pour MOI – un itinéraire de Carême inspirant.

Note: Une autre réflextion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-lent-year-b/
Source : Image : JW.org   bulletinen.org