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Le Pape François au Japon

Prière au mémorial du bombardement atomique de Nagasaki

Nagasaki : « Un monde sans armes nucléaires, possible et nécessaire », pressant appel du pape François

La longue prière silencieuse sous la pluie

Avant de prendre la parole, le pape François a déposé une grande couronne de fleurs blanches au mémorial et il s’est longuement recueilli, la tête baissée, comme agrippé à la couronne de fleurs, sous une pluie battante, qui ajoutait à la gravité désolée du moment, seul, sans aucun abri, à 82 ans: ni parapluie, ni imperméable, ni auvent. Devant lui, l’immense pilier de marbre noir dressé à l’épicentre de l’explosion nucléaire.

Sur un candélabre orné du mot paix, en latin, « Pax », cadeau qu’il a offert au mémorial, le pape a ensuite allumé une flamme du souvenir, fragile sous la pluie et le vent, mais tenace, qui apportait une lumière d’espérance au coeur de la mémoire de la tragédie de Nagasaki.

Ce candélabre, conçu pour ce voyage au Japon, est en fonte de laiton argenté, de 1,20 m de haut: sa base s’appuie sur trois bandes où s’inscrit le mot paix, « PAX ». Sa tige cylindrique est marquée à mi hauteur par un médaillon doré frappé aux armes du pape François. Au sommet, la veilleuse en cire est maintenue comme par trois voiles métalliques.

Le pape a prononcé son discours devant la photo du jeune garçon qui porte sur son dos son petit frère, mort du fait du bombardement atomique de 1945, et qu’il porte au crématorium de Nagasaki. Le pape a choisi cette photo pour ses voeux à l’occasion de la Journée mondiale de la paix 2018 et il a inscrit cette légende: « le fruit de la guerre ». Comme pour secouer l’indifférence et rappeler que les enfants sont les victimes les plus vulnérables dans les conflits d’hier et d’aujourd’hui.

L’indifférence est impossible: « Personne ne peut être indifférent face à la souffrance de millions d’hommes et de femmes qui continuent aujourd’hui à interpeller notre conscience ; personne ne peut rester sourd face au cri du frère blessé qui appelle ; personne ne peut fermer les yeux face aux ruines d’une culture incapable de dialogue ».

 

Source : Texte : Anita Bourdin : Pape François, Voyages pontificaux; 24 novembre, 2019 Image : Vatican News

 

 

L’UNESCO ajoute à sa liste…

La liste du patrimoine mondial de l’Unesco s’est enrichie d’une quinzaine de nouveaux sites.
Parmi eux, de nombreux sites religieux.

  1. La cathédrale de Naumburg en Allemagne

Située dans l’État de Saxe-Anhalt, à l’est du pays, la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul est un symbole de la transition entre art roman et art gothique.

Construit à partir de 1028, le siège de l’évêché catholique devient cathédrale luthérienne après la Réforme protestante.
L’élément le plus connu est sans soute la statue taille réelle de Ute de Naumbourg, notable de l’époque, qui a inspiré la figure de la marâtre dans Blanche Neige et les sept nains.

  1. Les sites chrétiens cachés de Nagasaki

Les douze sites, situés dans le sud du Japon, reflètent l’histoire des missionnaires et des colons chrétiens au Japon.
L’ensemble est constitué de dix villages, du château de Hara et de la cathédrale d’Urakami, dédiée à 26 chrétiens exécutés il y a quatre siècles pour leur foi.

Arrivé au Japon en 1549 avec le missionnaire jésuite Francis Xavier, le christianisme devient interdit à la fin du XVIe siècle et le restera pendant 250 ans.

  1. Les Sansa, monastères bouddhistes de Corée

Sept temples éparpillés dans les montagnes du sud de la Corée ont été reconnus comme un ensemble en raison de leur aménagement représentatif du bouddhisme coréen.
Fondés à partir du VIIe siècle, ils sont toujours des centres religieux actifs.

Ces temples sont aussi connus pour abriter des trésors nationaux, comme la lanterne de pierre du temple Beopjusa, les halls du temple Bongjeongsa, ou encore le bouddha assis du temple Daeheungsa.

Source : Texte : La Croix, Audrey Dufour , le 03/07/2018 Images : Fiveprime, Vivre le Japon.com, Pintarest