L’évangile nous met en présence de Jésus dans différentes situations – situations qui le révèlent vraiment comme l’un de nous:

Il a soif et ose demander à boire à une Samaritaine (Jn.4:1-42) – une femme, et qui plus est, son peuple est méprisé par les Juifs.
Il est fatigué au point de dormir dans un bateau affrontant une tempête qui risque de faire sombrer l’embarcation! (Mc.4:35-41).
Il est triste et le dit sans honte à la veille de sa Passion (Mt.26:38).
Il s’émeut aux larmes à la mort de son ami, Lazare (Jn.11:35).
Il admire la générosité de la veuve offrant son obole au Temple (Lc.21:1-4).
Il s’étonne de la foi d’un centurion romain (Mt.8:5-13).
Il s’émerveille de la gratitude du lépreux Samaritain (Lc.17:11-19).
Il est attentif aux besoins des gens et dit à ses apôtres de trouver de la nourriture pour ses auditeurs (Mt.14:13-21.
Il s’indigne de l’hypocrisie des scribes et des Pharisiens (l’évangéliste Matthieu en donne des détails abondants dans deux chapitres de son texte ch.23-24).
Il se met en colère contre les vendeurs du Temple qui ont « fait de la maison de son Père une caverne de brigands », dit-il (Mt.21:12-13).
Il perd patience devant la lenteur et la lourdeur de ceux qui l’entendent et sont témoins de ses miracles (Mc.9:19-20).

Aujourd’hui, le texte de l’évangile (14è dimanche, année B – Mc.6:1-6) nous parle de l’étonnement de Jésus.
« Il s’étonna de leur manque de foi. »

Jésus s’étonne – Dieu s’étonne… des humains, plus précisément de leur incrédulité.
Et pourtant… il s’y connaît en humanité!

Mais à vrai dire, il y a de quoi s’étonner :
voir des aveugles retrouver la vue, des sourds entendre, des paralytiques marcher et… oui, des morts revenir à la vie et… refuser de croire!!

Mais je retiens mes accusations et ma condamnation…
Je commence plutôt à regarder mon histoire personnelle – événements du passé, situations au présent – et je constate mes lenteurs, mes doutes, mes refus de croire…
Se pourrait-il que le profil de mon manque de foi, puisse étonner… même Dieu?!

Je fais donc mienne la prière de cet homme qui avait reconnu en lui une telle condition et qui s’est exclamé :
« Je crois, Seigneur, mais viens en aide à mon peu de foi… » (Mc.9:24).
Prière vieille de 2,000 ans et pourtant toujours d’actualité.

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/14th-sunday-of-year-b/

Source : Image : faithpro.org