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12è dimanche de l’année B – 2021

Chacun/e de nous a sa propre conception de ce qu’est la prière.
Si on nous le demande, nous pouvons en donner une définition que nous avons faite nôtre au fil des ans.
Elle s’est sans doute développée se basant sur les enseignements que nous avons reçus et les réflexions que nous avons faites.

En lisant le texte de l’évangile d’aujourd’hui (Mc.4:35-41), je me demande combien d’entre nous oserions qualifier l’exclamation des apôtres de… prière ?!
« Maître, nous sommes perdus; cela ne te fait rien? »
 
Peu d’entre nous auraient, je pense, l’audace de s’adresser à Dieu avec une telle véhémence!
Et pourtant, la prière des disciples, d’un ton qui n’est pas loin du reproche, leur a obtenu une intervention assez spectaculaire.

L’approche des disciples est sans détour, ils expriment avec impatience la peur qui les habite.
Sans doute, ils connaissent d’expérience une mer en furie, mais cette fois la situation est désespérée – ils se sentent « perdus ».
Mais Jésus est là, endormi – étonnamment dans un tel déchaînement de la nature, il dort – mais il est présent.

Je quitte un moment la scène de l’évangile et je revois mes propres situations de tempête intérieure…
L’impuissance, l’angoisse, le désespoir – cela ne m’est pas inconnu.
Mais je me demande: la prière audacieuse, même jaillie d’une foi tremblante, m’est-elle aussi familière?

J’ose croire que si Jésus a réussi à calmer la tempête sur la mer de Galilée, il ne sera pas vaincu par les tempêtes qui font rage en moi…
Même s’il semble profondément endormi…
Même s’il me faut… élever la voix et… peut-être répéter ma demande avec insistance…

Il est toujours présent – c’est tout ce qui importe.

 

Note: Dans la vidéo qui suit, Teresa Penafiel nous partage son expérience personnelle et sa réflexion sur ce texte de l’évangile.

Et une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/12th-sunday-of-year-b-2021/

 

Source: Image: Espace pour mieux Chercher

14è dimanche de l’année B

L’évangile nous met en présence de Jésus dans différentes situations – situations qui le révèlent vraiment comme l’un de nous:

Il a soif et ose demander à boire à une Samaritaine (Jn.4:1-42) – une femme, et qui plus est, son peuple est méprisé par les Juifs.
Il est fatigué au point de dormir dans un bateau affrontant une tempête qui risque de faire sombrer l’embarcation! (Mc.4:35-41).
Il est triste et le dit sans honte à la veille de sa Passion (Mt.26:38).
Il s’émeut aux larmes à la mort de son ami, Lazare (Jn.11:35).
Il admire la générosité de la veuve offrant son obole au Temple (Lc.21:1-4).
Il s’étonne de la foi d’un centurion romain (Mt.8:5-13).
Il s’émerveille de la gratitude du lépreux Samaritain (Lc.17:11-19).
Il est attentif aux besoins des gens et dit à ses apôtres de trouver de la nourriture pour ses auditeurs (Mt.14:13-21.
Il s’indigne de l’hypocrisie des scribes et des Pharisiens (l’évangéliste Matthieu en donne des détails abondants dans deux chapitres de son texte ch.23-24).
Il se met en colère contre les vendeurs du Temple qui ont « fait de la maison de son Père une caverne de brigands », dit-il (Mt.21:12-13).
Il perd patience devant la lenteur et la lourdeur de ceux qui l’entendent et sont témoins de ses miracles (Mc.9:19-20).

Aujourd’hui, le texte de l’évangile (14è dimanche, année B – Mc.6:1-6) nous parle de l’étonnement de Jésus.
« Il s’étonna de leur manque de foi. »

Jésus s’étonne – Dieu s’étonne… des humains, plus précisément de leur incrédulité.
Et pourtant… il s’y connaît en humanité!

Mais à vrai dire, il y a de quoi s’étonner :
voir des aveugles retrouver la vue, des sourds entendre, des paralytiques marcher et… oui, des morts revenir à la vie et… refuser de croire!!

Mais je retiens mes accusations et ma condamnation…
Je commence plutôt à regarder mon histoire personnelle – événements du passé, situations au présent – et je constate mes lenteurs, mes doutes, mes refus de croire…
Se pourrait-il que le profil de mon manque de foi, puisse étonner… même Dieu?!

Je fais donc mienne la prière de cet homme qui avait reconnu en lui une telle condition et qui s’est exclamé :
« Je crois, Seigneur, mais viens en aide à mon peu de foi… » (Mc.9:24).
Prière vieille de 2,000 ans et pourtant toujours d’actualité.

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/14th-sunday-of-year-b/

Source : Image : faithpro.org