image-i-nations trésor

30è dimanche de l’année B – 2024

Il y a des gens qui voient…sans voir.
Il y en a qui sont aveugles mais qui voient ce que bien d’autres n’aperçoivent pas.

Vous direz que ce texte présente une énigme… peut-être.
Mais il offre aussi l’occasion d’une réflexion possiblement révélatrice.
Le texte de l’évangile de ce jour l’illustre clairement (Marc 10:40-52).

 Un aveugle est assis au bord du chemin et, selon son habitude, demande l’aumône des passants.
Mais voilà qu’il se met à crier:
« Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! »

Il ne peut pas voir Jésus s’approcher, il a seulement entendu un groupe de gens s’avancer.
« Il entendit que c’était Jésus de Nazareth ».
Les gens qui l’entourent ont sans doute répété son nom.

Cela suffit pour l’aveugle – ce que ses yeux ne peuvent pas apercevoir, sa foi le lui révèle.
Son cri, sa demande d’aide, est celle de quelqu’un qui a perçu sans voir.
Sa demande jaillit d’un cœur qui a reconnu celui qui s’approche sans que ses yeux aient pu l’identifier.

Le texte dit:
« Beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire,
mais il criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »

Rien de va le détourner, le distraire, ou le décourager.
Il s’adresse à Jésus d’une manière directe, sa demande est simple et brève.
Il demande… l’essentiel:
« Rabbouni, que je retrouve la vue ! »

La réponse de Jésus a le même caractère, simple, brève, et rejoint directement le besoin de l’aveugle.
Pas d’hésitation, pas de condition, pas de délai.
« Va, ta foi t’a sauvé. »

Une telle interaction entre ces deux personnes a de quoi nous interpeler.
Elle suppose une relation déjà réelle et confiante de la part de l’aveugle.

« Rabbouni », a-t-il nommé Jésus.
Étonnamment, Google nous informe de la signification ‘nuancée’ de ce terme:
« Diminutif de Rabbi, qui veut dire « Maître », avec une nuance de tendresse. »

Serait-ce l’élément qui manque à nos supplications?
Tendresse, proximité, confiance, – les facteurs d’une relation personnelle qui obtient ce dont on a besoin…

L’aveugle a demandé l’essentiel – pour lui, retrouver la vue.
Et pour nous, gens d’un monde si souvent perçu comme chaotique et problématique, l’essentiel ne pourrait-il pas être… un sens à la vie?…

Et celui qui peut le donner nous offre la vision de ce monde que Dieu habite et qui y reste présent avec nous jusqu’à la fin des temps… (Matthieu 28:20).

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/30th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: https://jardinierdedieu.fr/luc-18-35-43.html

4è dimanche de Pâques, année B -2024

Récemment, dans un abribus, j’entendais une personne dire à une autre :
« Ce que tu me dis est vraiment extraordinaire, si ce n’était pas toi qui me rapportes cela, je ne le croirais pas! »

Cette conversation m’est revenue à l’esprit en lisant l’évangile de ce dimanche (Jean 10:11-18).
Quelques versets du texte m’inspirent la même réaction.

En effet, Jésus dit :
« Moi, je suis le bon pasteur; je connais mes brebis,
et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ».

Non seulement, il affirme que nous – ses brebis, ses disciples – nous le connaissons,
mais il ajoute: « comme le Père me connaît, et que je connais le Père ».

Je me pose la question: comment le connais-je, lui à la fois si grand et si proche?
D’une connaissance si profonde qu’il la compare à la sienne avec son Père?

Il me dit qu’il donne sa vie pour moi: « Je donne ma vie pour mes brebis ».

Il m’assure:
« Je suis la lumière du monde.
Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres;
Il aura la lumière qui conduit à la vie » (Jean 8:12-20).

Il a aussi dit :
« Je suis le pain de vie.
Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jean 6:35).

Ses paroles me rejoignent quand il proclame:
« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14:6).

Il promet en des termes clairs:
« Celui qui vient à moi, je ne le rejetterai pas » (Jean 6:37).

Il ajoute une autre promesse d’une perspective étonnante:
« Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Matthieu 28:20).

Ses paroles ont de quoi susciter un espoir fou…
« Je suis la résurrection.
Qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jean 11:24).

Tout cela il me l’a révélé…
Mais… si ce n’était pas Jésus –
le Christ, le Seigneur Ressuscité, le Fils de Dieu lui-même,
qui m’adresse ces mots,
NON, je ne pourrais pas croire de telles paroles merveilleuses et des promesses aussi audacieuses!

Mais c’est LUI qui m’en donne l’assurance,
alors qu’il marche à mes côté, jour après jour sur le chemin qu’il me trace…
Présence permanente et infaillible…

OUI, je LE connais… et je m’en remets à LUI.

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-easter-year-b-2024/

Source: Image: https://www.protestants-ittenheim.org/2021/04/21/une-parole-pour-cette-semaine-36-21-au-27-avril-2021/

28è dimanche de l’année A – 2023

Vous est-il déjà arrivé de proposer quelque chose à quelqu’un –
une rencontre de groupe, une sortie entre ami/es, une activité sportive, un projet de voyage –
et recevoir pour réponse: « Ça ne m’intéresse pas. »

Vous avez peut-être tenté de rendre alléchante la perspective de ce que vous proposiez,
mais on vous a simplement tourné le dos!…
Si vous avez fait une telle expérience, alors la parabole de Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui vous parlera vraiment (Matthieu 22:1-14).

On croirait que, pour les Juifs du temps, un festin de noces serait considéré comme une occasion de célébration à ne pas manquer.
Les serviteurs du roi vont porter personnellement l’invitation à un groupe choisi d’invités.

Mais, tout à tour, ils se désistent pour se rendre à leurs occupations personnelles.
Ils ne sont pas intéressés, ils ont tout simplement d’autres activités en vue.
L’insistance du roi les laisse tout à fait indifférents – ils s’en prennent même violemment aux messagers.

Se pourrait-il que cette attitude soit la nôtre quand une invitation… de Dieu nous est adressée?
La question est choquante, il est vrai, mais… l’attitude qu’elle souligne ne l’est pas moins!…

Manquer d’intérêt pour le plan de Dieu pour nos vies… est-ce possible?
Ne pas se sentir concerné/es pas ses invitations…
Ne pas consentir à s’impliquer dans son plan pour notre existence…

C’est peut-être que le Dieu auquel nous croyons n’est pas… le ‘vrai’ Dieu!

Un Dieu personnel.
Un Dieu qui veut partager avec nous sa vie même.
Un Dieu qui nous considère comme ses amis (Jean 15:15).
Un Dieu qui ne cesse de nous accorder ses dons, son pardon.

Un Dieu qui désire cheminer avec nous sur la route de notre quotidien (Matthieu 28:20).
Un Dieu qui nous prépare un avenir de bonheur sans fin – (Jean 14:3)
un bonheur dont le festin royal de la parabole n’est qu’une image bien pauvre…

Allons- nous nous priver de tout ce qu’il nous offre?…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/28th-sunday-of-year-a-2023/

 

Source: Images: pexels.com (Ketut Subiyanto)     The Song of Songs – WordPress.com

 

Fête de l’Ascension, année C – 2022

On nous pose souvent des questions et cela dans des situations diverses.
Certaines questions nous laissent parfois inconfortables…

J’imagine que ce fut le cas pour le groupe des apôtres lors de l’Ascension de Jésus.
La 1ère lecture de cette fête nous présente la scène (Actes 1:1-11).
Les deux derniers versets révèlent quelque chose d’intéressant.

Alors que Jésus disparaissait des yeux des apôtres,
« devant eux se tenaient deux hommes en vêtements blancs qui leur dirent:
‘Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel?’ »

On ne nous dit pas ce que les apôtres ont répliqué… le silence a probablement été leur réponse.

La question ‘POURQUOI’ a un écho qui perdure jusqu’à nos jours…
Toute une liste de ‘pourquois’ surgit soudain…

Les questions que, non plus des hommes en vêtements blancs, mais Jésus lui-même pourrait nous poser…

–        Pourquoi imaginez-vous que je vous ai quittés alors que j’ai promis:
« Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »  (Matthieu 28:20).

–        Pourquoi croyez-vous que je vous ai abandonnés alors que je vous ai assuré :
« Demandez et vous recevrez et votre joie sera parfaite. » (Jean 16:24).

–        Pourquoi pensez-vous que vous êtes seul/es alors que j’ai affirmé:
« L’Esprit de Vérité demeure en vous, il est avec vous. » (Jean: 14:17).

–        Pourquoi craindre Dieu dont je vous ai révélé le vrai visage de ‘Père’ et que j’ai dit:
« Je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime. » (Jean 16:26-27).

–        Pourquoi vivre dans l’inquiétude alors que je vous ai fait un don unique:
« Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix. » (Jean 14: 37).

–        Pourquoi ces multiples questions au sujet de l’avenir, j’ai pourtant dit clairement:
« Que votre cœur cesse de se troubler… je reviendrai vous prendre avec moi pour que là où je suis vous soyez, vous aussi. » (Jean 14:1,3).

Que répondre? Le silence est peut-être aussi la réponse…
Parce que la vraie réponse, celle qui traduirait réellement notre situation c’est qu’il nous arrive aussi à nous d’être… des gens de peu de foi… (Matthieu 8:26).

Nos doutes sont plus forts que nos convictions…
Nos hésitations sont plus réelles que nos certitudes…
Nos peurs sont plus intenses que notre confiance…

Autant de ‘nuages’ qu’il faut permettre à l’Esprit de dissiper…
chaque fois que notre quotidien devient nébuleux… chaque fois…

 

Note : Une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-ascension-year-c-2022/

 

Source: Image: Bible En Famille

Noël, C

« As-tu vu ceci, as-tu vu cela? Qu’es-tu es allé voir là-bas? As-tu vu telle personne ou telle autre? »
C’est étonnant de ‘voir’ – oui, de réaliser, combien nous utilisons ce mot dans nos conversations.

Étonnant aussi comment les lectures de la célébration de Noël répètent ce mot.
« Ils ont vu de leurs propres yeux le Seigneur » (Is.52:8).
« Tous les confins de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Is.52:10).
« Nous avons vu (contemplé) sa gloire » (Jean 1:14).
« Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu » (Ps.98:3).

Nativity b.

Et nous qui célébrons cette fête de Noël, que voyons-nous? Année après année, nous revenons à la crèche, nous regardons la scène de la Nativité sous tant de formes différentes – représentations traditionnelles ou modernes, originales ou plutôt simples, mais que voyons-nous vraiment?

Un nouveau-né dans les bras de sa mère, cela semble bien ordinaire: il pleure, elle le nourrit, elle le berce doucement, il repose paisiblement. Elle regarde son fils et elle voit Dieu…

En est-il ainsi de nous? Dans ce bébé impuissant, reconnaissons-nous Le Dieu Tout-Puissant? Dans cet enfant qui dépend de sa mère pour tout, découvrons-nous le Dieu du ciel et de la terre? Dans ce décor pauvre, dépourvu de tout, savons-nous déceler… l’essentiel?

Il est si facile d’oublier, de ne pas reconnaître, de ne pas voir – c’est la tragédie de Noël: « Il était dans le monde et le monde ne l’a pas reconnu… » (Jn.1:10).
Depuis les temps les plus reculés, l’humanité voulait voir la face de Dieu et voici qu’il nous regarde à travers le visage de ce nouveau-né !
Et, le voyons-nous? Ce nouveau-né est devenu le Christ qui marche à nos côtés, partage notre quotidien, et apparaît sous les multiples visages de notre vécu.
Oui, « Dieu-avec-nous » réalise sa promesse: « Voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt.28:20).

Source image: www.lds.org