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6è dimanche de l’année B – 2024

Nous réfléchissons parfois à la façon dont nous vivons au jour le jour.
Nous réfléchissons et nous nous demandons si notre façon de vivre plaît à Dieu.
C’est évidemment une question importante!

En poursuivant notre questionnement, nous nous demandons:
‘Mais qu’est-ce qui plaît vraiment à Dieu?’
Alors là… une longue liste de pensées, de gestes, de comportements, peut se présenter à notre esprit!
Prières, sacrifices, renoncements, tout ce que la générosité peut suggérer.

Se pourrait-il que nous nous attardions uniquement à… tout ce qui est difficile et pénible?
Et pourtant…
La 2è lecture de la célébration d’aujourd’hui a quelque chose d’important à nous dire.
L’apôtre Paul écrit aux Chrétiens de Corinthe et il leur donne une ligne de conduite tout à fait simple (1 Corinthiens 10:31 – 11:1):

« Tout ce que vous faites :
manger, boire, ou toute autre action,
faites-le pour la gloire de Dieu »

Manger, boire, c’est ce que nous faisons régulièrement – pas très compliqué.

Et Paul ajoute: « toute autre action »
oui, tous nos gestes même les plus ordinaires peuvent plaire au Seigneur si nous les accomplissons pour
« la gloire de Dieu ».  

Avoir le désir de plaire à Dieu… c’est déjà lui plaire!
Étonnant? Mais tellement encourageant!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/6th-sunday-of-year-b-2024/

 

Source: Image: Scripture Images

Fête du Corps et du Sang du Christ, année C – 2019

‘Rester sur sa faim’ – l’expression nous est bien connue.
Un parent avisé devant l’enfant trop gourmand de chocolat l’empêche de satisfaire son caprice.
Les populations aux prises avec la famine doivent bien souvent se priver et rester sur leur faim.
La même attitude se retrouve chez ceux qui, chez nous, se voient obligés de dépendre de l’aide alimentaire…

Le début du texte de l’évangile d’aujourd’hui (Lc.9:11-17) nous porterait à croire que
les auditeurs et auditrices de Jésus devront en faire autant.
Les apôtres conseillent à Jésus de les renvoyer – purement et simplement – le problème sera ainsi résolu.
Un conseil bien vite changé en injonction par Jésus : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. »
 
J’imagine facilement la réaction des disciples : donner à manger à une telle foule!
On l’estime d’un coup d’œil à 5,000 hommes « sans compter les femmes et les enfants »,
nous assure l’évangéliste Matthieu! (Mt.14:21).

Dans son récit de la même scène, l’apôtre Jean ajoute un détail bien intéressant :
« Il dit cela pour le (Philippe) mettre à l’épreuve, car il sait déjà, lui, ce qu’il va faire. » (Jn.6:6)
 
Et le résultat est absolument inattendu, inédit, impensable :
« Ils mangèrent et ils furent tous rassasiés. »
 
Ce jour-là personne n’est ‘resté sur sa faim’ ! 
En fait, ce qui est resté c’était justement 12 paniers de pains de trop !!

Et la méthode de Dieu, son attitude foncière dirait un psychologue, demeure la même :
avec lui, on ne reste jamais sur sa faim
quelle que soit notre faim : être compris/e, accepté/e, valorisé/e, pardonné/e – et quoi encore ?

Il veut et il peut nous rassasier, si seulement nous nous adressons à lui !

Avec lui, on n’est jamais en reste !

Note : Une courte présentation vidéo sur cette scène est offerte à : https://image-i-nations.com/les-anonymes-de-levangile-4e-episode/

           Et une autre réflexion est disponible sur un thème différent en anglais à : https://image-i-nations.com/feast-of-the-body-and-blood-of-christ-year-c-2019/

 

Source : Images : allenbrowne.blog   boydcarden.com

19è dimanche de l’année B

Il semblerait que certaines attitudes et réactions que l’on qualifie de ‘modernes’ aient été présentes chez nos ancêtres depuis bien longtemps déjà.
Je pense particulièrement au phénomène que les psychologues appellent ‘le déni’ – cette attitude de rejet de la réalité.
Il s’agit, en fait, d’un mécanisme de défense nous conduisant à nous cacher une situation précise pour ne pas y faire face.
On fait usage de subterfuge pour se dissimuler à la réalité ou dissimuler la réalité à notre conscience.

Ce qui suscite cette réflexion de ma part est… la 1ère lecture de ce dimanche (19è dimanche de l’année B – 1 Rois 19:4-8).

Vous êtes surpris mais… observez le prophète Élie un moment –
il se révèle être un cas typique de cette attitude –
celle de celui qui tente de se soustraire à ce qu’il doit confronter!
Mais… c’est sans compter sur… la persistance de Dieu !…

Élie est conscient que la reine Jézabel veut sa mort – une situation critique s’il en est une.
La solution qui se présente et qu’Élie saisit c’est de fuir.
La fuite, oui, mais avec un désir profond d’en finir avec la vie et il demande à Dieu de ‘reprendre sa vie’.
Et… pour ne plus penser, ne plus craindre, ne plus avoir à lutter… Élie s’endort.

Devant un tel désespoir, Dieu intervient en procurant à son prophète la nourriture qui lui rendra la force dont il a besoin.
Élie mange et boit mais… il choisit encore le sommeil.
Dieu intervient avec insistance et, à la nourriture, il ajoute ces paroles :

« Il est long le chemin qui te reste. »

Je pense qu’ici plusieurs d’entre nous cessons de regarder Élie et nous prenons conscience de notre vécu –
tout ce qui fait notre expérience au fil des jours…

Tous et toutes nous avons  nos ‘Jézabels’ – elles portent un autre nom toutes ces situations où la peur et la stupeur nous assaillent…
Il nous faut réaliser que – si le chemin qui reste devant nous est long – la nourriture qui rend force est là pour nous également.
Il suffit de nous réveiller, de nous lever, de manger et de boire et… de nous remettre en chemin à la rencontre de Dieu…
à l’endroit de son choix – ‘notre Horeb’!

Note: une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/19th-sunday-of-year-b/

Source : Image : commons.wikipedia.org