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28è dimanche de l’année C, 2022

Récemment, je visitais une amie, la grand-maman d’un petit bout-d’chou adorable.
Le petit Stéphane, 4 ans, sait comment enjôler son entourage et obtenir ce qu’il désire.

À un certain moment, il a demandé à sa mamie un verre de jus.
Suzanne, mon amie, a tendu le bras pour lui présenter le verre et Stéphane a bien vite tenté de le prendre.
Mais Suzanne retenant le verre de jus a regardé son petit-fils dans les yeux et lui a demandé:
« Qu’est-ce qu’on dit? »
Le petit n’a pas hésité à répliquer: « Merci! »

Cette scène m’est revenue à l’esprit en lisant l’évangile de ce dimanche (Luc 17:11-19).
Un texte bien connu mais qui interpelle chaque fois qu’on le lit, ou qu’on l’entend proclamé.
Dix lépreux supplient Jésus de les guérir de leur condition.
Leur situation était pénible, douloureuse sans doute, mais pénible aussi parce qu’elle les obligeait à se tenir loin des autres.
Ils étaient considérés comme des ‘intouchables’ et on les évitait par crainte d’être contaminé.

Et voilà que Jésus les guérit, sans délai, sans hésitation, comme ça, tout bonnement…
Il leur dit simplement d’aller faire constater leur guérison par les autorités religieuses, comme la loi l’exigeait.

Ils étaient dix, l’un d’eux, un Samaritain, était considéré comme un étranger.
Et pourtant… c’est justement celui-là qui, réalisant qu’Il est guéri, retourne se jeter aux pieds de Jésus pour le remercier.

Chaque fois que je relis ce passage, j’ai peine à le croire…
Être guéri de la LÈPRE – une maladie redoutable et honteuse aux yeux des gens de l’époque –
et ne pas apprécier le geste de celui qui a redonné la dignité autant que la santé.
C’est impensable!…

Mais… je dois me corriger rapidement en regardant un peu en arrière…

  • Je revois les dons et les pardons multiples que j’ai reçus.
  • Je me souviens des guérisons nombreuses obtenues pour moi et pour les miens.
  • Je me remémore les situations répétées où j’ai fait l’expérience de la gratuité.
  • Je me rappelle les événements fréquents qui m’ont révélé la générosité des autres et… de Dieu!

Et si je regarde la liste des ‘Mercis’ que j’ai adressés…
elle ne se compare pas avec l’énumération des bienfaits reçus de part et d’autre…
J’ai bien parfois manqué d’attention et de considération envers mon entourage…
J’ai souvent tenu pour acquis les bénéfices et les ‘gâteries’ qui me parvenaient…

Dieu lui-même en est… le témoin et… le sujet!…

J’ai beaucoup à apprendre de ‘cet étranger’ qui s’est mérité la louange de Jésus!

 

Note: Cette scène de l’évangile est représentée dans la vidéo qui suit: https://youtu.be/mKsWkpQGsKQ

Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/28th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: revlisad.com                

6è dimanche de l’année B – 2021

Une auteure a publié un livre que je trouve plutôt original ! *
Le titre est encourageant et invitant, il nous assure: C’est (pas) si compliqué.
Et le sous-titre ajoute: ‘Mes astuces pour positiver le quotidien’.

L’auteure s’efforce de nous convaincre qu’il n’est pas si compliqué…
d’avoir un but, de sortir de sa zone de confort, de surmonter un échec, etc.

Au risque de vous étonner, voire même de vous stupéfier, j’ose adapter le concept
et j’affirme: C’est (pas) si compliqué d’être en relation avec Dieu !
N’allez surtout pas croire que je badine, au contraire, je suis très sérieuse.

Ma conviction a resurgi à la lecture de l’évangile de ce dimanche (Mc.1:40-45)
et ce texte confirme ma foi enracinée de longue date.

Remarquez le dialogue spontané de part et d’autre.
Un lépreux approche Jésus et lui dit:

« Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha
et lui dit: « Je le veux, sois purifié. »
À l’instant même, la lèpre le quitta. »

Pas compliqué, la simplicité même – c’est comme si… cela allait de soi!
Une demande audacieuse qui reçoit une réponse extraordinaire – sans délai, sans hésitation.
Comme s’il ne pouvait pas en être autrement.

Dans la 2è lecture (1 Co.10:31 – 11 :1), alors qu’il écrit aux chrétiens de Corinthe, saint Paul leur dit:
« Tout ce que vous faites:
manger, boire, ou toute autre action,
faites-le pour la gloire de Dieu. »

La relation a Dieu s’inscrit justement dans tout ce que nous faisons, si ordinaire que cela puisse paraître.
C’est PAS si compliqué, vraiment !
 
Il s’agit tout simplement… d’essayer et… de continuer d’essayer…
Il fera SA part!

* Lorie Pester C’est (pas) si compliqué

Note: Une autre réflexion sur un thème différent est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/6th-sunday-of-year-b-2021/

 

Source: Image: Berean Baptist Church

28è dimanche de l’année C – 2019

L’évangile de ce jour (Lc.17:11-19) est étonnant, c’est le moins qu’on puisse dire!

Jésus guérit, d’une seule parole, dix hommes atteints d’une maladie terrible, honteuse au regard leur entourage,
et pour laquelle on ne connaissait pas de remède.
Et, sur les dix qui ont bénéficié d’un tel geste, un seul revient remercier Jésus.

Dix ont été guéris, ils peuvent commencer à vivre normalement, sans peine ni honte, mais…
revenir vers celui qui leur accorde cette nouvelle vie, cela… ils ne le font pas.

Un sur dix = 10% – ce n’est pas un résultat satisfaisant, il va sans dire.
De nos jours, les spécialistes des affaires seraient remplis de honte et de récriminations!
On blâmerait vite la stratégie, la publicité, celui-ci ou celle-là –
il faudrait absolument attribuer la responsabilité à quelqu’un!
C’est là le monde DES affaires.

Mais la reconnaissance, la gratitude – pour employer des termes un peu désuets –
ça ne fait pas partie du monde des affaires.
Dire ‘Merci’ c’est UNE affaire… de cœur.

Si les termes de gratitude ne se retrouvent pas souvent dans nos conversations,
peut-être est-ce parce que cette attitude est souvent absente de nos relations?

La reconnaissance suppose l’attention et l’appréciation.
On porte attention à ce qui nous est donné, à ce qu’on fait pour nous.
Mais nous sommes parfois si distrait/es, ‘éparpillé/es’ diront certains.
Et l’appréciation signifie que l’on sait reconnaître la valeur du don que l’on nous fait –
une valeur bien souvent qu’on ne peut monnayer mais qui est riche de chaleur humaine.

On peut alors exprimer cette appréciation:
« C’était gentil de ta part de penser à moi. »
« Ton geste m’a touchée. »
« Ta gentillesse m’a fait plaisir. »
« Ton conseil m’a été d’une grande aide. »

Même Dieu n’est pas indifférent à une telle expression, en fait… il l’attend.
Malheureusement… il doit souvent attendre l o n t e m p s . . . avant de percevoir de notre part un signe de reconnaissance…
Et pourtant, ses dons et ses bénédictions nous rejoignent jour après jour!

Note : Cette scène de l’évangile est représentée dans la vidéo qui suit : https://youtu.be/mKsWkpQGsKQ

Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à : https://image-i-nations.com/28th-sunday-of-year-c-2019/

 

Source : Image : America Magazine

 

Vendredi-Saint, année A

Vendredi-Saint… Jour de questionnement…

La première question qui me vient à l’esprit est : ‘Où sont-ils donc tous passés?…’
 
Oui, où sont-ils les boîteux qui ne boitillent plus.
Les aveugles maintenant voyants.
Les sourds percevant les voix et les sons.
Les paralytiques désormais libres d’aller ici et là.
Les lépreux à la peau renouvelée.
Tous ces gens libérés, affranchis, guéris, de leurs afflictions et de leurs limitations.

Mais où sont-ils allés, où sont-elles disparues?…
Il n’y en a pas un pour dire : ‘Il m’a fait du bien…’
Il n’y en a pas une seule pour affirmer : ‘Je suis guérie grâce à lui…’
La peur, la honte, le souci de ne pas se compromettre, eux, sont bien là.

On reste caché pour ne pas avoir à témoigner.
On se dissimule pour ne pas être pris pour cible.
Les criards crient, ces meneurs à la voix stridente qui entraînent les autres.

Un seul verdict est admissible : coupable.

La deuxième question est celle que j’entends… si faible… des lèvres de Jésus :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » (Mt.27 :46).
Dieu mourant… questionne… Son Dieu, l’Éternel.
On a dit que Dieu ne peut pas mourir –
mais le Dieu-fait-homme est tout près de rendre son dernier souffle d’être humain…

Et la dernière question surgit du plus profond de moi : ‘POURQUOI?…’
 
Un jour, contemplant la scène du Christ en croix, quelqu’un a dit : « L’amour fait de telles choses… »

Source: Image: IndianGoogle.com  H&BPHOTOGRAPHY

Journée mondiale des lépreux – 31 janvier

leprosyL’origine de la lèpre se perd dans la nuit des temps. Elle apparaît en Europe dès les premiers siècles de l’ère chrétienne. Tout le bassin méditerranéen est contaminé. Elle disparaît progressivement de France et d’Europe, au cours du XVIIIe siècle. Quelques foyers persistent en Europe et en Amérique du Nord (Louisiane).

Un fléau d’hier… et d’aujourd’hui
Mais en Amérique du Sud, en Afrique, en Asie, ses victimes se comptent encore par centaines de milliers : une quinzaine de pays comptent encore plus d’un malade de la lèpre pour dix mille habitants, au premier rang desquels, l’Inde, le Brésil, Madagascar, le Myanmar, le Nigéria…

Selon les données récentes de l’Organisation Mondiale de la Santé, il n’y aurait, fin 2001, « plus que » quelque 600 000 malades enregistrés dans le leprosy. periscope.tv,intersectmed.commonde… mais plus de 750 000 nouveaux cas dépistés la même année, soit un nouveau cas, chaque minute, dans le monde.

Arrêter la lutte contre la lèpre aujourd’hui sous prétexte des succès remportés aurait tout naturellement comme conséquence le retour progressif à la situation que Raoul Follereau dénonçait encore en 1961 :  » Cela va-t-il durer ? Laisserons-nous mourir, pourrir, quinze millions d’êtres humains, alors que nous savons maintenant qu’on peut les soigner, les sauver, les guérir ? « 

La journée mondiale des lépreux est traditionnellement organisée le dernier week-end de janvier, soit pour 2016 le 31 janvier.

Les sites à visiter : deux associations oeuvrent conjointement pour assurer l’organisation matérielle de la journée mondiale des lépreux, l’association Raoul Follereau et l’Ordre de Malte.
Source: Texte: Journée Mondiale    Images: catholicmission.oeg.au   intersectmed.com;