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5è dimanche de l’année C – 2022

On entend parfois l’expression : ‘Être dépassé par les événements’.
L’apôtre Pierre en fait lui-même l’expérience dans la scène que nous offre l’évangile de ce dimanche (Luc 5:1-11).

Pierre, et ses compagnons, étaient des pêcheurs aguerris – la mer de Galilée leur était bien familière.
Les saisons, les marées, les heures favorables pour remplir la barque de poisson – tout cela leur était bien connu.
Mais, évidemment, comme tous les pêcheurs le savent, on n’obtient pas toujours le succès attendu.
Et c’est ce qui s’est produit ce jour-là: après une longue nuit, Pierre et ses amis reviennent bredouille.

Mais voilà que l’Homme de Nazareth – celui-là qui attirent les foules qui ne se fatiguent pas de l’écouter –
lui dit de jeter les filets à l’eau encore une fois.
Ce n’est pas un pêcheur d’expérience qui parle, c’est un prédicateur!
Pas étonnant que Pierre réponde:

« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre… »

Dans l’esprit de Pierre, le doute est sûrement bien présent et les objections nombreuses:
ce n’est ni l’heure – trop ensoleillé, ni l’endroit – trop près de la rive, pour prendre quoi que ce soit…

Et pourtant, sans attendre, Pierre ajoute:
« Mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. »

Et soudainement, l’inattendu, l’imprévu se produit tout naturellement.
Dépassé par cet événement, Pierre l’est absolument.

Il prend alors conscience de ce qu’il est et de ses limites – ce que l’on nomme souvent la fragilité humaine –
cette fragilité qui ne nous permet pas d’être et de faire tout ce que l’on croyait pouvoir réaliser… par soi-même!
Il veut abandonner, il ne se sent pas de taille pour être disciple d’un tel Maître.

La parole de ce Maître va tout changer :
« Sois sans crainte… »
 
Désormais, c’est sur cette parole que Pierre va tout miser.

Et pourquoi n’en ferions-nous pas autant?
L’inattendu, l’imprévu pourrait alors nous surprendre…
Nous surprendre et nous permettre de devenir ce que nous n’aurions jamais oser imaginer!
 

Note: Dans la vidéo qui suit, Pierre – personnalisé par Guy Cossette – nous partage l’expérience de sa vie avec Le Maître. Il n’a jamais oublié la scène des poissons remplissant sa barque… On peut le voir à: https://youtu.be/V40DlMeO2gI

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Jesus Film Project

Fête de l’Ascension, année A – 2020

Nous vivons une période inédite en ce temps de pandémie.
Tous et toutes, nous savons ce qu’elle signifie et ce qu’elle exige de nous.

Quelque temps après le début de ces jours de confinement et de distanciation,
j’ai reçu un courriel d’une personne qui disait:
‘Le bon vieux dicton: “Loin des yeux, loin du coeur”, je l’ai changé pour:
“Loin des yeux, PRÈS du coeur”.

Ces paroles me sont revenues à l’esprit en lisant les textes de cette fête de l’Ascension. (Acts 1:1-11) (Mt.28:16-20)
Pendant trois ans, les apôtres avaient partagé le quotidien de Jésus, leur Maître.
Ils l’avaient vu assoiffé, fatigué, angoissé.
Ils avaient observé ses habitudes et ses manières de faire –

sa façon de marcher, de parler, et même de prier.

Lui, l’homme de Nazareth, avait parcouru avec eux les chemins de Palestine,
et on devine qu’ensemble ils discutaient de sujets divers en Araméen.
Les coutumes juives lui étaient bien connues et les Écritures de son peuple lui étaient familières.

Et voila que tout change soudainement!
Jésus quitte les apôtres – c’est du moins ce qui apparaît à leurs yeux et aux nôtres.
Il s’agit d’une disparition… ou est-ce une transformation?
La transformation d’un mode de présence…

C’est une transformation qui exige… un apprentissage pour en conprendre la signification.
Alors qu’il apparaissait aux gens après sa résurrection, le Jésus de Galilée n’est plus reconnaissable.
Un moment il est là au milieu du groupe et, soudain, il a disparu.
Il se manifeste à certains d’entre eux, puis c’est l’absence de nouveau.

Loin des yeux, mais PLUS PRÈS d’eux…
Sa présence est devenue intangible mais non moins réelle.
Invisible il demeure d’une proximité éternelle.

Il les assure:
Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.

Des siècles plus tôt, Dieu avait promis à l’un de ses messagers:
“Prends courage. Ne t’effaie point, ne t’épouvante point,
car l’Éternel ton Dieu est avec toi dans tout ce que tu entreprendras.” (Jos.1:9) 

Jésus de Nazareth, devenu le Christ ressuscité, réalise cette promesse… jusqu’à la fin des temps.
Le reconnaître demande un apprentissage,
un apprentissage de FOI qui doit être le nôtre aussi… au fil du temps…

Note: Une autre réflexion est disponible sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-ascension-year-a-2020/

 

Source: Image: Lincoln Cathedral

Marthe de Béthanie pleure la mort de son frère…

La perte d’un être cher… Ça ne s’explique pas.

Il y a les paroles de consolation… si impuissantes.

Et il y a d’autres paroles…

Celles de l’Homme de Nazareth… bien différentes!

On peut aussi voir une autre réflexion à: http://image-i-nations.com/5e-dimanche-careme-annee-a/

10è dimanche de l’année, C

Quand nous souffrons, nous ressentons un profond besoin de sympathie. Nous désirons, secrètement peut-être, que quelqu’un sache combien nous avons mal. Certains d’entre nous ne veulent pas en parler, c’est certain, se disant que personne, absolument personne, ne peut comprendre… et n’osant pas s’avouer ‘pas même Dieu!’Naim a.

Et si Dieu savait, si Dieu comprenait au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer, ou même désirer! C’est ce que la scène de l’évangile d’aujourd’hui (Lc.7 :11-17) révèle. Une femme, veuve, pleure le décès de son fils unique. Elle a déjà perdu son mari et voilà que son seul enfant lui est aussi enlevé. Elle a, bien sûr, la sympathie de la foule qui l’entoure et… elle est sur le point d’avoir la compassion unique de Dieu lui-même, compassion incarnée dans celui qui est connu comme ‘l’Homme de Nazareth’. Le texte le dit clairement : « Le Seigneur fut pris de compassion pour elle ».

Le connaissait-elle? L’avait-elle déjà entendu proclamer : « Heureux ceux qui pleurent… »(Mt.5:5). On n’en sait rien. Mais lui s’approche du groupe et dit à la femme : « Ne pleure pas. » On le dit naturellement à quelqu’un en deuil, sachant bien les paroles… inutiles. Mais celles de Jésus ne le sont pas car il redonne à la mère son fils revenu à la vie!

Naim lds.orgCe qui m’émerveille dans cette scène c’est que la femme n’avait rien demandé! Le texte de la 1ère lecture (1 R.17:17-24) nous a montré une autre femme dans une situation semblable. De son côté elle supplie, elle implore le prophète de lui rendre son fils et elle le fait d’un ton un peu… revendicateur. Rien de tel chez la femme de l’évangile. Elle est simplement là avec sa peine, son besoin, et Dieu va répondre à une demande jamais formulée!

Pour moi, ce dimanche est mon dimanche d’action de grâce envers ce Dieu – ce Dieu qui anticipe les demandes et les comble au-delà de ce que nos formules maladroites pourraient exprimer… Aujourd’hui, je le remercie pour tous les dons, les bénédictions – pour toutes les ‘gâteries’ – qu’il m’a prodiguées alors que je n’avais rien dit, rien fait évidemment, pour les obtenir!

Les consolations de Dieu, sa compassion, sont toujours là… elles précèdent même les requêtes encore inexprimées…

Source: Images: www.jesusplusnothing.com;   www.lds.org

Vendredi-Saint, C

www.kt42.frEn ce Vendredi-Saint, une courte réflexion car j’estime, qu’en ce jour, les paroles humaines ne doivent pas distraire de la Parole de Dieu.

Réflexion centrée sur un souvenir – celui d’une pièce de théâtre à laquelle j’ai assisté il y a bien longtemps.
Si longtemps que j’en ai oublié plusieurs détails – y compris le nom de l’auteur et du réalisateur.
La pièce s’intitulait : Le procès de Jésus de Nazareth.

Ce que je n’ai jamais oublié c’est le sentiment intime et très fort que… cela me concernait!
Cette sensation a d’abord été provoquée par le fait que plusieurs des acteurs se trouvaient parmi nous, les spectateurs et, qu’à tout moment, ils intervenaient, tour à tour – les uns comme accusateurs, les autres témoignant à la défense « de cet homme »!

Ce n’est qu’après une courte période que j’ai réalisé qu’il s’agissait d’une technique du réalisateur, mais avant que cette prise de conscience surgisse je me souviens m’être demandé avec une certaine inquiétude : « Mais si on met le microphone devant moi, que vais-je dire? »!

Il était bien évident que je parlerais en faveur de l’Homme de Nazareth – mais qu’allais-je dire pour sa défense?…

Qu’auriez-vous dit?…

Source: Image: www.pinterest.com

Ella a vu la mort de près…

À quoi pouvait-elle s’attendre?

Ses accusateurs étaient là, là aussi les pierres pour son exécution.

Mais voilà que celui que l’on adresse comme ‘juge’ se met à écrire dans le sable!

Cette femme – comment pourrait-elle jamais oublier sa rencontre avec… l’Homme de Nazareth?!

5è dimanche du Carême, C

lds.orgElle était là, prostrée – on l’avait jetée par terre avec mépris.
Face à elle, le groupe d’hommes – les gardiens de la Loi, ceux qu’on respectait à cause de leur titre sinon de leur conduite.
Entre les deux, un amas de pierres qui diminuait alors que chaque homme – chaque accusateur – en prenait une et se joignait à ses collègues pour… l’exécution.

Mais entre elle et eux, il y avait aussi… un autre homme qui ne semblait pas porter attention ni à eux, ni à elle.
Il fallait quand même qu’on en vienne à une décision, le jugement était évident.
Puis une idée a germé : si cette situation pouvait servir à le perdre, LUI, autant qu’elle – on aurait fait, littéralement, d’une pierre deux coups!

C’est l’écriture dans le sable qui a gâché ce plan astucieux!
D’un seul coup, sans aucune pierre jetée, la situation a été complètement retournée!
Qu’y avait-il d’écrit? À travers les siècles la réponse n’a jamais été révélée.

Ce qui l’a été, c’est qu’une femme, une femme qui n’aurait dû porter que la moitié de la faute – l’homme disparu aurait dû assumer l’autre moitié – a été pardonnée, libérée, sauvée, par l’Homme de Nazareth, oui, celui-là même qui avait écrit dans le sable.

Peut-être avait-il simplement tracé les caractères révélant le nom du vrai Dieu : C O M P A S S I O N .

Source: Image: lds.org

Pierre, l’apôtre

Nous le rencontrons souvent dans les textes de l’évangile, lui Pierre, l’apôtre.

Dans la scène d’aujourd’hui (Luc 5:1-11 – 5è dimanche, année C) nous le voyons surpris, ébahi même, et se reconnaissant… tel qu’il est et pourtant… appelé à de grandes choses.

Dans la vidéo qui suit, il nous parle de sa vie comme disciple de l’Homme de Nazareth.