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2è dimanche, année B

En parlant avec quelqu’un, on demande parfois une question avec une intention… qu’on ne révèle pas à prime abord.
On peut demander à un voisin : « Où vas-tu? » alors que nous aimerions dire : « J’aurais besoin de ton aide… »
Ou encore, on peut dire : « As-tu acheté tel produit? » alors qu’en fait on voudrait en connaître le coût.

C’était peut-être un peu le cas quand Jean et André ont demandé à Jésus : « Rabbi, où demeures-tu? »
La formulation de leur question cachait peut-être bien davantage…
Et j’ose croire que, ce jour-là, ils ont appris bien plus que l’endroit où Jésus résidait!

D’ordinaire, quand on vérifie l’heure à laquelle tel ou tel événement se produit, c’est qu’il s’agit là de quelque chose d’important pour nous.
Il est intéressant de noter que le texte de l’évangile d’aujourd’hui, l’évangile de Jean – précisément l’un des deux personnages qui ont vécu l’expérience relatée – dit :
« Ils restèrent avec lui ce jour-là.
C’était vers la dixième heure (environ quatre heures de l’après-midi) »
(2è dimanche de l’année B : (Jn.1:35-42).

De quoi ont-ils parlé ?
Qu’est-ce que Jésus leur a dit ?
Leur a-t-il demandé, déjà à ce moment-là, de se joindre à lui ?
(Avant même l’appel dans un autre contexte que l’on trouve dans Mt.4:18-22).

La réponse à ces questions se trouve dans ce que je nomme : ‘Tout ce que j’aimerais savoir de Jésus et que l’évangile ne dit pas !’
J’Image que vous avez aussi tout un répertoire de questions que vous aimeriez lui adresser !

Quand il m’arrive de m’arrêter sur ce sujet, je me dis qu’il me faudrait peut-être faire comme Jean et André ont fait : RESTER AVEC LUI…
tout simplement et… attendre ses réponses, celles qu’il me donnera.
A son heure, à sa manière, non pas à Nazareth ou Capharnaüm mais tout aussi réellement.

Et alors, oui, je noterai l’heure et je garderai le souvenir de cette révélation… personnalisée…

Source : Images : 4brosblog.com

Note: Un autre texte de réflexion pour ce dimanche est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-year-b/

 

Si on avait su…

Trouvez-vous l’évangile… dérangeant?
Autant dire : Trouvez-vous Jésus dérangeant?…

Certains textes de l’évangile sont encourageants, réconfortants.
Mais il y en a d’autres qui sont positivement, oui, dérangeants – parce qu’ils nous posent un défi.
Ils nous font sortir de notre zone de confort et… pas à peu près!
Ils exigent que nous donnions TOUT ce dont nous sommes capables – et même plus!

C’est le cas de l’évangile de ce dimanche (30è de l’année A – Mt.22 :34-40) qui nous dit justement « d’aimer Dieu de TOUT notre esprit, de TOUT notre cœur, de TOUTES nos forces ».
Et la 2è partie de la réponse de Jésus semble encore plus exigeante : « Et notre prochain COMME nous-mêmes! »

En réfléchissant à ce texte, une anecdote me revient à l’esprit.
Un groupe de pèlerins s’est rendu à Rome pour une cérémonie de canonisation.
Ils se tiennent sur la Place Saint-Pierre et, tout en observant ce qui se passe, l’un d’eux demande à ses voisins :

« Est-ce que vous le connaissiez le saint qu’on va canoniser? »
Les gens à ses côtés secouent négativement de la tête.
« Je pensais l’avoir vu dans notre quartier, je pensais même l’avoir aperçu frappant aux portes. »
« Oui, il était souvent dans les environs… »
« Vous ne lui avez jamais ouvert la porte? »
« Euh… Non… »
« Et maintenant… c’est lui qu’on canonise! »

Et la répartie ne se fait pas attendre :
« Ah, mais si on avait su que c’était un saint, nous lui aurions ouvert la porte, bien sûr »!

Si on avait su…

  • Le mendiant toujours là sur notre chemin…
  • Le voisin importun…
  • Le jeune bruyant et pas toujours poli…
  • La cousine quémandeuse…
  • Le visiteur qui s’amène au mauvais moment…

On est parfois prêt à venir en aide à des personnes de notre choix.
Qu’en est-il des personnes… du choix de Dieu – ceux et celles qu’il nous envoie sans révéler son identité?!

Si on savait…………

Source: Images: seletlumieretv.org   vegasimmigrationlawyer.com

20è dimanche de l’année A

Les auteurs spirituels, les mystiques spécialement, ont écrit sur ‘Le silence de Dieu’ – des choses profondes, des choses parfois difficiles à comprendre et peut-être… déroutantes.

Et voici que l’évangile d’aujourd’hui (20è dimanche de l’année A – Mt.15 :21-28) nous présente… le silence de Jésus et lui aussi est déroutant.
C’est d’abord la réponse – silencieuse – qu’il donne à une femme païenne (une non-juive, dans le langage du temps) qui l’a approché en lui demandant de guérir sa fille.
« Il ne lui répondit pas un mot. »
 
Déroutant, ça l’est vraiment, et cette attitude nous semble hors-caractère chez Jésus que l’on voit constamment guérir les gens qui viennent à lui.
Plus déconcertante encore est la réponse qu’il adresse ensuite à la femme en disant :
« Il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

Plusieurs jugent ces paroles de Jésus très dures, dénuées de toute compassion pour une mère qui craint pour la vie de son enfant.
Mais la réplique de la femme est si juste et dénote un tel à-propos qu’elle ne peut que susciter notre admiration :
« Oui, Seigneur ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
 
Sa réplique lui a valu de recevoir ce qu’elle désirait si ardemment : la guérison de sa fille.
Mais ce n’est pas surtout la justesse et l’à-propos de sa réponse qui ont obtenu cette faveur mais… sa FOI !
« Grande est ta foi… »

Une FOI capable de faire face à l’apparente distance de Dieu…
Une FOI capable de soutenir un silence qui a goût de rejet…
Une FOI capable de recevoir une rebuffade évidente… 

Une FOI qui sait braver tout ce qui pourrait décourager et ose s’exprimer d’une façon qui interpelle Dieu.
Quelle FOI qui peut émerveiller Dieu lui-même !

Source: Images: LDS.org

On peut voir aussi la vidéo sur ce texte de l’Évangile à: https://youtu.be/QfU0_xapiGA

La Cananéenne…

 

 

 

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15è dimanche de l’année, A

Les traductions des textes de l’Évangile varient et cela est souvent positif et nous enrichit.
Dans l’un des textes de l’évangile de ce dimanche (15è, année A – Mt.13 :1-23)
Jésus commence sa parabole en disant :

« Imaginez le semeur… »

Imaginez!… L’imagination peut nous être un outil précieux pour visualiser, en quelque sorte, les scènes de l’évangile.
Au temps de Jésus, un semeur n’avait pas la machinerie compliquée et précise qu’offre l’agriculture moderne.
La méthode du semeur de la Bible ne ressemblait en rien à celle d’aujourd’hui.

Muni de grains enfouis dans un sac porté en bandoulière, on peut le voir marcher à travers son champ.
D’un geste large, il jette au loin les poignées de grain qu’il a puisé dans son sac.
Et le grain tombe ici et là, tout près et au loin, dans toutes sortes de terrain – propice ou… pas!

Jésus décrit d’abord la scène, puis il semble s’arrêter.
Les apôtres ne sont pas satisfaits, ils ne sont pas certains de bien interpréter le message.
Alors ils demandent à Jésus d’expliquer davantage.
Ils pressentent que Jésus parlant de sol rocailleux ou plein de ronces fait allusion à un terrain bien différent.
Jésus explique alors le sens profond de ses paroles.

Quatre terrains, quatre groupes de gens, quatre façons d’accueillir le message de Dieu.

Et, toujours en imagination, j’ajoute une note personnelle à la scène évangélique…
J’imagine Jésus dire à ses auditeurs – ceux de son temps et… du nôtre, nous qui l’écoutons maintenant :
‘Dans quel groupe vous trouvez-vous?’

  • Le sol où le grain tombé en surface a aussitôt disparu…
  • Le sol sans profondeur où le grain est vite desséché…
  • Le sol où le grain est assailli par les épines et étouffé…
  • Le sol qui produit selon sa nature et sa mesure…

À ce moment-là, confrontée par cette question-là, je ne vois plus le semeur mais… mon cœur…

Un coeur si souvent en proie à la distraction, à l’invasion des soucis et la séduction des richesses de tous genres.
Un cœur dont la nature et mesure ont été étriquées peut-être…

Une vie dont le rendement est bien minime si on le compare aux dons reçus… en continu… par le Semeur si généreux, si prodigue, et qui attend toujours une moisson qui devrait être plus abondante…

À l’écoute du Semeur, l’imagination aidant… je perçois et je reçois le message et… je me mets à l’oeuvre!

Source: Image: Free Bible images
 

13è dimanche de l’année, A

Les textes de l’évangile nous donnent de multiples paroles de Jésus.
Certaines sont encourageantes et réconfortantes.
D’autres sont inspirantes et stimulantes.
Mais il y en a qui sont positivement… dérangeantes – dérangeantes parce que terriblement exigeantes!

C’est le cas du texte de l’évangile de ce dimanche (13è, année A – Mt.16 :37-42) où Jésus affirme :
« Celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi. »

PRENDRE SA CROIX, ça n’a rien d’emballant !
Faire face à ce qui est difficile, pénible, ce qui demande des efforts répétés et souvent sans succès…
Aller à l’encontre de ce qui plaît et ce qui attire spontanément.
Ne pas suivre la loi du moindre effort mais mettre toute son énergie à vaincre les obstacles et surmonter les difficultés.
Maîtriser sa lâcheté, mettre en échec son hésitation à reprendre le chemin que l’on sait être le meilleur.

Et pourquoi ? Parce que c’est là la mesure d’un vrai disciple du Seigneur.
C’est la manière d’être digne de lui: marcher dans ses pas, suivre la voie que lui-même a tracée.
Il n’est pas question de jouer au héro, ou de prouver sa valeur.
Il ne s’agit pas d’une compétition où l’on se mérite des honneurs et les applaudissements des admirateurs.
Rien de cela – simplement suivre le Maître.

Porter sa croix… Pas la traîner…
Pas se plaindre qu’elle est trop lourde, trop encombrante, si peu adaptée à ma personnalité…

À ce sujet, quelqu’un a écrit un texte riche de sagesse.
C’est le récit d’une personne qui se plaignait constamment à Dieu que sa croix était trop lourde, impossible à porter, et qu’il était vraiment injuste de lui imposer un tel fardeau.
Alors, Dieu accepta de lui offrir un choix et il mit devant cette personne tout un échantillonnage de croix avec la possibilité d’essayer chacune.

Avec un soupir de soulagement, l’inconnu commença à soupeser une croix après l’autre, toujours insatisfait après chaque essai: l’une était trop longue, l’autre trop large, celle-ci était d’un bois trop rugueux, celle-là d’un métal trop lourd, et ainsi de suite jusqu’à la fin.
C’est là que, soulevant la dernière croix, la personne s’exclama joyeusement : « Ah, celle-ci est parfaite, tout à fait à ma mesure et selon mes forces ! Je veux celle-ci!»

L’auteur termine son récit en disant que Dieu ne put réprimer un sourire car la croix choisie était justement celle qui avait été abandonnée au début ayant été jugée absolument… au-delà des forces du plaignant !

Tant il est vrai que Dieu sait si bien ajuster les croix… aux épaules qui les porteront…

N.B On peut lire un article intéressant sur WIKIPEDIA au sujet de La colline des croix en Lituanie – Hill of Crosses, Lithuania.
Source : Images : x-dragons-x.exteen.com  Nighttime : Mindaugas Macaitis

Fête du Corps et du Sang du Christ, année A

Certaines méthodes de prière nous invitent à utiliser notre imagination tout spécialement pour la méditation de l’évangile,
Aujourd’hui, je me mêle à la foule qui écoute Jésus enseigner (Jn.6 :51-58 – fête du Corps et du Sang du Christ, année A) .
Je l’entends affirmer :

« Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous. »

 Si je n’avais jamais entendu d’homélie sur ces paroles, si je n’étais pas baptisée,
si je ne connaissais pas de théologie et n’avais jamais étudié les évangiles –
bref, si ces paroles me rejoignaient pour la toute première fois,
quelle serait ma réaction ?…

Je dirais sans doute en moi-même : ‘Pas possible, manger la chair de cet homme ;
il ne veut sûrement pas dire cela, je dois mal comprendre…’

Et voilà qu’il insiste :
« Ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson. »

 Ma voix intérieure insisterait sans doute elle aussi :
‘Mais ça n’a pas de sens !
On ne va quand même pas le tailler en pièces et laisser couler son sang –
LE manger, LE boire, LUI !…’

Pas étonnant que je comprenne si bien cette foule entourant Jésus et qui s’exclame avec indignation:
« Ce langage-là est trop fort !
Qui peut l’écouter ? » (Jn.6 :60)
 
Seulement celui, celle, qui acceptent Son Esprit à Lui et reçoivent le don de Lui-même…
À sa manière…

Source: Images: pubtheologian.com, jesus-story.net

Semaine de prière pour l’unité chrétienne 18 – 25 janvier 2017

Parole de réconciliation : « l’amour du Christ nous presse », 2 Corinthiens 5, 14-20

Changer à l’égard de l’autre, sortir d’un esprit de controverse, mettre en œuvre la parole de réconciliation entre nos Églises et communautés ecclésiales, passer du conflit à la communion, telles sont les invitations pressantes qui nous sont lancées particulièrement en cette année 2017 ! Il en va de la crédibilité du message de l’Évangile !

Pourquoi prier ensemble ? Dans une actualité d’éclats de guerre, de cris de douleur, de chant d’espérance, la question prend relief.

La responsable du service des relations entre Eglises chrétiennes de la FPF, Jane Stranz, axe une réponse avec le thème choisi cette année : « l’Amour du Christ nous presse » 2 Co.5:14-20.

Source: Texte & Images: Protestants.org, WPCU

21è dimanche de l’année, C

43_i-am-the-bread-of-life_1800x1200_300dpi_2J’admire la pédagogie de Jésus! Un aspect de cette pédagogie est ce que j’appelle : ‘L’art de ne pas répondre aux questions’… mais de faire bien plus!
Le texte de l’évangile d’aujourd’hui (21è de l’année, C – Luc 13 :22-30) en est un exemple typique. Quelqu’un approche Jésus et lui demande : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? »

Question importante s’il en est une! Et Jésus qui est venu ‘pour le salut du monde’ doit la reconnaître comme une question essentielle mais… il ne donne pas l’information attendue de la personne qui a posé la question. Sa réponse vient claire et exigeante : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas. »

Ce qu’il dit, en fait, est : « Peu importe le nombre des élus, assurez-vous d’être parmi eux! » C’est là l’essentiel! Quelqu’un disait récemment : ‘L’évangile est si simple et nous pouvons être si compliqués!’ Oui, nos vies sont parfois compliquées, enchevêtrées, débordées et… désordonnées! Il y manque l’ordre de… la justice.

Jésus continue son enseignement en donnant comme exemple les gens qui tenteront d’entrer dans le royaume sans passer par cette ‘porte étroite’. Ils affirment avoir mangé et bu avec lui et l’avoir entendu prêcher dans leur village mais il leur répondra : « Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice. »

Qu’est-ce donc que la justice que le Seigneur attend de nous? Plusieurs définitions peuvent se présenter à l’esprit. Pour moi, la justice c’est de faire justement – précisément – ce qu’il convient de faire dans telle ou telle situation envers les personnes concernées et y mettant tout ce dont je suis capable. Voilà!

Et qui dira ce qu’il convient de faire dans cette situation – ici et maintenant? La Parole de Dieu et son Esprit ne peuvent manquer de guider quiconque le demande...

Source: Image: johnib.wordpress.com