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Journée Internationale des enfants soldats – 12 février

Ces dernières décennies, la proportion des victimes civiles des conflits armés a augmenté de façon spectaculaire; elle dépasserait à présent les 90 %. La moitié environ de ces victimes sont des enfants. Vingt millions d’enfants peut-être ont été contraints de fuir de chez eux en raison des conflits et des violations des droits fondamentaux, et vivent comme réfugiés dans les pays voisins ou sont déplacés dans leur propre pays.

Au cours de la décennie écoulée, les conflits armés ont directement tué plus de 2 millions d’enfants. Ils sont plus de trois fois plus nombreux – au moins 6 millions – à avoir été frappés d’une invalidité permanente ou grièvement blessés. Plus d’un million d’enfants ont été rendus orphelins ou ont été séparés de leur famille. Entre 8,000 et 10,000 enfants sont tués ou mutilés par des mines terrestres chaque année.

300 000 enfants soldats
On estime que 300 000 enfants soldats – des garçons et des filles de moins de 18 ans – sont mêlés à plus de 30 conflits dans le monde. Ils sont utilisés comme combattants, coursiers, porteurs ou cuisiniers, et pour fournir des services sexuels. Certains sont recrutés de force ou enlevés, d’autres s’enrôlent pour fuir la pauvreté, la maltraitance et la discrimination, ou pour se venger des auteurs d’actes de violence commis à leur encontre ou contre leur famille.

En 2002, le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant concernant la participation des enfants aux conflits armés est entré en vigueur. Il interdit la participation d’enfants de moins de 18 ans aux hostilités. Outre qu’il exige des Etats qu’ils portent à 18 ans l’âge du recrutement obligatoire et de la participation directe aux hostilités, le Protocole facultatif leur fait obligation de porter au-delà du minimum actuel de 15 ans l’âge du recrutement volontaire.

Pendant les conflits armés, les filles et les femmes sont menacées de viol, de violence, d’exploitation sexuelle, de traite, et d’humiliation et de mutilation sexuelles. L’utilisation du viol et d’autres formes de violence contre les femmes est devenue une stratégie dont se prévalent toutes les parties aux conflits. Les rapports d’enquête établis à la suite du génocide commis en 1994 au Rwanda ont conclu que presque toutes les femmes de plus de 12 ans ayant survécu au génocide avaient été violées. Pendant le conflit dans l’ex-Yougoslavie, on a calculé que plus de 20,000 femmes avaient été victimes de violences sexuelles. Par ailleurs, les conflits désintègrent les familles, alourdissant encore le fardeau économique et psychologique pesant sur les femmes.

Environ un tiers des 25 pays où vivent la plus forte proportion d’enfants rendus orphelins par le SIDA ont été touchés ces dernières années par des conflits armés. Sept des dix pays à plus fort taux de décès parmi les moins de cinq ans sont touchés par des conflits de ce type.

Les enfants mêlés à des conflits armés sont régulièrement confrontés à des événements émotionnellement et psychologiquement douloureux, tels que la mort violente d’un parent ou d’un proche, la séparation d’avec leur famille, le fait d’avoir vu des êtres chers tués ou torturés, l’éloignement de leur foyer et de leur communauté, l’exposition aux combats, aux bombardements et à d’autres situations mettant leur vie en danger; les mauvais traitements, tels que l’enlèvement, l’arrestation, la détention, le viol ou la torture, la perturbation des études et de la vie communautaire, le dénuement et un avenir incertain. Certains prennent même part à des actions violentes. De plus, les enfants, quel que soit leur âge, sont profondément affectés par le niveau de stress que connaissent les adultes qui s’occupent d’eux.

Un site à visiter : www.in-terre-actif.com       Source: Texte: Journée Mondiale  Image: BBC News

Journée Mondiale contre le travail des enfants – 12 juin

travail-enfantEn ratifiant la convention n° 182 de l’Organisation Internationale du Travail, les pays signataires se sontengagés à agir immédiatement pour interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants. Cette convention a été la plus rapidement ratifiée de l’histoire de l’OIT depuis sa création en 1919.

Parallèlement, la convention n° 138 de l’OIT a également été ratifiée par un nombre croissant de pays. Son objectif est long terme est d’obtenir l’abolition effective du travail des enfants. Au niveau des signatures, la mobilisation contre le travail des enfants ne cesse donc d’augmenter, mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres et le travail des enfants reste une réalité quotidienne dans de nombreux pays !

On estimait en effet en 2002 que le travail des enfants concernait 246 millions d’enfants entre 5 ans et 17 ans, soit un enfant sur six à l’échelle de la planète, essentiellement dans l’agriculture. Selon un rapport de l’OIT, 73 % de ces jeunes – environ 179 millions, soit un enfant sur 8 – sont soumis aux « pires formes de travail », qui mettent en péril leur bien-être moral, mental ou physique ­ et 8,4 millions sont assujettis à des activités « intrinsèquement condamnables » – esclavage, servitude pour dettes, enrôlement dans des forces armées, prostitution ou pornographie.

Le cri d’alarme de l’Organisation internationale du travail
Les chiffres montrent que l’esclavage n’a pas disparu, puisque quelque 5,7 millions de jeunes sont asservis ou sont forcés de travailler. Ces enfants ont souvent beaucoup de problèmes pour obtenir de l’aide, non seulement parce qu’ils sont jeunes, mais aussi parce qu’ils ne possèdent aucun certificat de naissance ou papiers officiels et qu’ils sont donc « invisibles » aux yeux des autorités.

« Les formes les plus dangereuses de travail des enfants dépassent largement nos estimations précédentes », s’alarme l’OIT. Sept enfants sur dix travaillent dans des exploitations agricoles, souvent pour une production locale destinée à leur propre famille. Mais environ 10 millions d’enfants (en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud) travailleraient pour une activité d’exportation, c’est-à-dire, in fine, pour des entreprises occidentales. Les secteurs les plus exposés à ce genre de pratique sont le textile, la fabrication des tapis, la récolte de tabac ou de cacao à destination des grands groupes internationaux.

Le travail des enfants concerne également les pays développés : 2,5 millions d’enfants y travailleraient. Ce phénomène touche surtout l’agriculture aux Etats-Unis, les services à la personne en Grande-Bretagne et le textile et le bâtiment en Europe du Sud…

Un site à visiter : www.ilo.org       Source: Texte & Image: Journée Mondiale