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24è dimanche de l’année C, 2022

Un PÈRE comme nul autre père…

 Ce pourrait être le titre du texte de l’Évangile de ce dimanche (2è partie – Luc 15:11-32).
Quelle image nous est donnée dans ce texte!
Quel père nous est présenté et par Jésus lui-même…
Et il s’y connaissait en termes d’humanité! (Jean 2:25).

Un père qui regrette de voir son fils réclamer ce qu’il considère son dû mais qui accepte son choix…
Un père qui se désole de voir son fils qui veut le quitter mais qui respecte sa liberté…
Un père qui ne peut cesser d’être père même si la relation est refusée, brisée…
Un père qui ne peut abandonner celui qui est parti sans regarder en arrière…
Un père qui s’acharner à aimer même si son amour est méprisé…
Un père qui s’entête à espérer malgré tout le retour de celui qui est parti sans regret…
Un père qui ne peut croire que c’est inutile d’attendre le fils qui a fugué…
Un père qui n’en peut plus de ne pas être père…

Jésus parsemait son enseignement de récits, mais toujours dans le but d’expliquer clairement ce qu’il désirait que les gens comprennent.
Il utilisait des paraboles explorant des faits et présentant des personnages qui illustraient ce que Lui voulait que son auditoire découvre.

Et il nous a donné cette parabole unique en son genre –
elle est un écho des deux paraboles plus courtes de la brebis égarée et de la pièce de monnaie perdue elle aussi.
Il voulait nous parler – à nous comme aux gens de son temps – de ce qui lui tenait le plus à cœur, lui, le fils du Père…
Il voulait parler de…

Un DIEU comme nul autre Dieu…
Un Dieu qui n’insiste pas sur ses droits… comme s’il croyait en avoir!
Un Dieu qui ne requiert pas des prostrations mais de l’affection…
Un Dieu qui ne désire avec nous qu’une relation de réciprocité…
Un Dieu qui se plaît à oublier nos manquements de toutes sortes…
Un Dieu qui ignore les dons qu’il ne cesse de nous prodiguer jour après jour…
Un Dieu qui ne sait pas compter les pardons qu’il nous accorde sans cesse…
Un Dieu qui ne désire pas les formules compliquées que nous utilisons pour nous adresser à lui…
Un Dieu qui semble étonné qu’on l’interpelle ‘Dieu éternel et tout-puissant’ alors que son Fils nous a enseigné à l’appeler ‘Père’…

Pourquoi n’osons-nous pas l’approcher avec la confiance absolue, la témérité audacieuse, la spontanéité sans retenue de l’enfant qui ose se croire aimé?
Pourquoi ne pas le nommer tout simplement avec l’accent familier de Jésus: ABBA, PÈRE!

 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/24th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Images: freebibleimages.org

17è dimanche de l’année C – 2022

Ils sont nombreux parmi nous les adeptes du moteur de recherche Google.
On le consulte pour toutes sortes d’information et on lui demande des références sur de multiple sujets.

Je viens tout juste de lui suggérer le mot ‘prière’ et… en 54 secondes il m’offre 43,900,000 sites – oui, 43 millions 900 mille sites où l’on me parlera de la prière.
La prière a bonne presse sur l’internet, direz-vous!
Et que pourrions-nous en dire nous-mêmes?…

Personnellement, je m’en remets au texte de l’évangile de ce dimanche (Luc 11:1-13).
J’y retrouve Jésus qui répond justement à la question de ses apôtres lui demandant de leur enseigner à prier.
Le texte précise qu’ils avaient observé Jésus en prière.

Jésus en prière… ce devait être quelque chose d’assez… particulier, vraiment inspirant…
J’essaie d’imaginer la scène… je n’y parviens pas vraiment…
Par contre, les mots de sa réponse nous parviennent bien clairement.
Jésus nous révèle LA prière qui devient littéralement le modèle de ce que devait être toute prière.

« Quand vous priez… » dit-il…
« Quand vous priez… » en toutes situations, à tout moment, pour tout besoin…
« Quand vous priez… » où que vous vous trouviez, quoique vous désiriez, quoique vous ressentiez…
« Quand vous priez… » nul besoin de mots recherchés, de formules compliquées…
« Dites : ‘Père’… »

Voilà! Voilà le secret – un secret qui nous est connu depuis longtemps mais que l’on oublie si souvent.
La prière qui dépend, non pas d’abord des mots que l’on utilise, mais de la réalisation de la personne à qui l’on s’adresse.

Et… du souvenir de celui qui nous a enseigné à dire, à balbutier peut-être…
Lui – Jésus – qui prononçait le nom avec un tel accent : ‘Abba’, ‘Père’…

Puis laisser les mots qui suivent s’écouler, tout simplement,
en nous ouvrant à la certitude qui s’en dégage d’être entendu/es, accueilli/es, accepté/es –
au-delà même de ce que nos lèvres ont prononcé, ou notre cœur murmuré…

 

Note: Une autre réflexion est offerte sur un thème différent en anglais à: https://image-i-nations.com/17th-sunday-of-year-c-2022/

 

 

Source: Image: Unsplash

 

Fête de la Sainte Trinité, année B

Le langage religieux traditionnel nous enseignait qu’un mystère est quelque chose que nous ne pouvons pas comprendre.
Et, bien davantage, le MYSTÈRE de la SAINTE TRINTÉ!
Inutile donc d’y réfléchir?!

Certains auteurs spirituels ont pourtant une autre façon de présenter un mystère en affirmant qu’il s’agit de quelque chose
que nous n’avons jamais fini d’explorer, de découvrir, de nous approprier à notre mesure humaine.
Personnellement, je privilégie cette expression, plus riche et plus près, il me semble, de la révélation.

Et la Sainte Trinité alors?
En écrivant aux premiers chrétiens de Rome, (2è lecture – Rom.8:14-17)
l’apôtre Paul en parle d’une manière, dirais-je ‘transparente’?
Certainement d’une manière que nos esprits – et nos cœurs surtout – peuvent reconnaître et… traduire.
Presque d’un trait, Paul dit:

« Tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu…
Vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils ;
et c’est en lui que nous crions «
Abba ! », c’est-à-dire : Père !
C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers… héritiers avec le Christ. »

EXTRAORDINAIRE et pourtant… au risque d’être accusée de blasphème, j’oserais dire : si simple et si MERVEILLEUX !
En Dieu, j’ai un Père, un Frère, un Conseiller – la logistique de cette relation semble compliquée mais la réalité est tout autre: elle nous rejoint au plus intime…

Si seulement nous acceptons la méthode de saint Paul de « se laisser conduire par l’Esprit de Dieu… »

 

Note: Une autre réflexion est disponible en anglais sur un thème différent à: https://image-i-nations.com/feast-of-the-holy-trinity-year-b/

Source : Image : poésie-iérophanie.net