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Hier et aujourd'hui . . .

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Ce que cette page vous réserve . . .

     

Les lectures bibliques des dimanches et jours de fête de l'année liturgique offrent un trésor dont la richesse est toujours actuelle.

De semaine en semaine, elles nous donnent l'occasion de faire de nouvelles découvertes.

La parole de Dieu devient alors signifiante et active dans nos vies et nous permet de rencontrer celui qui est lui-même Parole de Vie.

Dimanche de Pâques, année C – 2022

L’évangile de… la hâte!
C’est ainsi que je qualifie le texte de ce dimanche (Jean 20:1-9) – tout le monde s’empresse!

Marie-Madeleine part avant l’aube, il est dit clairement:
« de grand matin ; c’était encore les ténèbres. »
Elle se met en route pour se rendre à l’endroit où l’on a déposé le corps de Jésus.

En arrivant, elle trouve la pierre enlevée de l’entrée et le corps a disparu.
Sans tarder – je l’imagine, à la course – elle va trouver Pierre et Jean pour les informer.

Partageant sa hâte, ils partent sans délai et l’évangile précise :
« Ils couraient tous les deux ensemble,
mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. »

On court, on s’empresse, on fait vite, on ne peut attendre…

En Afrique, on répète des paroles de sagesse qui affirment :
« Haraka, haraka, haina baraka. » (Swahili, Tanzania)
« La hâte n’apporte pas de bénédiction. »

Mais… il y a hâte et… hâte.
La hâte intense et empreinte d’anxiété,
la hâte inspirée par la crainte et générée par la compulsion,
cette crainte-là ne peut pas produire de résultat positif – pas de bénédiction!

Mais la hâte de Marie-Madeleine, de Pierre et de Jean –
la hâte d’une découverte, celle-là même qui débouche sur la rencontre…
Cette hâte est bénie, abondamment!
 
Elle peut conduire à la foi qui ouvre à…
 
   – L’intuition d’une découverte…
   – L’anticipation d’une rencontre…
   – La révélation d’une présence…

Cette présence peut demeurer invisible mais elle demeure bien réelle –
C’est celle de Jésus ressuscité à jamais présent avec nous
dans la réalité de notre quotidien… si prosaïque ou déconcertant soit-il!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/easter-sunday-year-c-2022/

 

Source: Images: Grace of the Race    bliblique.blogspirit.com

Vendredi Saint, année C – 2022

Le Vendredi-Saint – la journée sans doute la plus difficile à vivre pour un croyant.

La contemplation d’un crucifié… on essaie de se mettre en sa présence mais…
De quelle présence parle-t-on?

Un homme – un être humain comme nous.
Oui… Non…
Un Homme – Dieu…

 « Défiguré
Méprisé
Abandonné
Frappé
Meurtri
Transpercé
Maltraité
Arrêté
Jugé
Supprimé
Frappé à mort
Broyé par la souffrance »

Ce sont les paroles mêmes du prophète Isaïe (Isaïe 52:13 – 53:12).
C’est ce qu’il vit, lui, l’Homme-Dieu, ce qu’on lui a fait, ce qu’il a voulu…
Pour nous…

Ce qu’on lui a fait et… ce qu’il s’est fait lui – il s’est soustrait à la divinité qui était sienne
pour se vêtir de notre humanité – en chair et en os dirait-on.
Il s’est dépouillé de lui-même…

« Ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler. »
Découvrir ce que Dieu peut faire, jusqu’où Dieu peut aller pour nous ramener à lui…
« Qui aurait cru?… »
Qu’il irait jusque là… pour que NOUS obtenions guérison, pardon, libération.

Nos souffrances, il s’en est chargé,
nos douleurs, il les a portées.
Et la paix qui est nôtre, il en a payé le prix.

Les peintres, les sculpteurs, les poètes, les acteurs, les artistes de toutes descriptions essaient de traduire cette réalité…
L’Homme-Dieu l’a vécue… et aujourd’hui, en sa présence… avec lui… nous nous en souvenons…
 
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/good-friday-year-c-2022/

 

Source: Image: istockphotos.com   

Jeudi Saint, année C – 2022

Un jour comme un autre pour tant de gens…
Un jour comme nul autre… pour Lui… pour nous.

Jésus – DIEU: en tenue de service, à genoux devant les humains qu’il a créés.
Jésus – DIEU: dans un jardin, à genoux pour les humains qu’il vient sauver.

« Sachant que l’heure était venue pour lui de passer de ce monde à son Père,
Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13:1-15).

DIEU à genoux – une attitude étonnante… choquante… inspirante?…

« C’est un exemple que je vous ai donné
afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. »

DIEU à genoux – nous invite à l’être nous aussi: un commandement étonnant… choquant… inspirant?

« Jésus aima les siens jusqu’au bout. »

Jusqu’à ce jour, ce commandement nous trouve en apprentissage –
l’apprentissage à sa manière de…
l’amour jusqu’au bout!

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/holy-thursday-year-c-2022/

 

Source: Images: Pinterest    LDS Living

 

Dimanche des Rameaux, année C – 2022

La réflexion qui suit porte sur l’évangile de l’entrée de Jésus à Jérusalem – le texte précédant la bénédiction des palmes.
Une méditation sur l’évangile de la Passion sera présentée le Vendredi-Saint.
 
Des pierres…
On peut en voir un peu partout, surtout dans les endroits isolés –
petits villages, sentiers étroits, collines escarpées, etc.
On le sait: les pierres… elles ne parlent pas, c’est évident!
Vraiment?

Dans le texte de l’évangile de ce dimanche, il semblerait que Jésus pense autrement! (Luc 19:28-40).
La scène nous est bien connue, celle que les différentes versions intitulent:
‘L’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem’.
Jésus monté sur un ânon avance parmi la foule de gens venus à sa rencontre.
À son approche, ils crient de joie et l’accueillent comme le digne descendant de David.

C’en est trop pour les Scribes et les Pharisiens!
Ils ne peuvent supporter qu’on donne à l’Homme de Nazareth le nom qui convient au Messie et à lui seul!
Inutile pour eux de tenter d’intervenir, la foule ne les écoutera pas.

Alors, ils s’en prennent à Jésus en disant:
« Maître, réprimande tes disciples ! »

Et Jésus, sans hésitation leur répond :
« Je vous le dis: si eux se taisent, les pierres crieront. 

Une analogie, direz-vous.
Oui, mais si riche de sens et lourde d’évocation pour un peuple inspiré pas les écrits des prophètes.
 
Les chefs religieux, au cœur de pierre, ne comprennent pas – ne veulent pas comprendre –
qu’en Jésus, Dieu vient visiter son peuple.
Ils n’ont pas compris, ils n’ont pas accepté le message du prophète Ézéchiel qui, au nom de Dieu, avait promis:

« J’ôterai de votre corps le coeur de pierre,
et je vous donnerai un coeur de chair »  (Ézéchiel 36:26).
 
Les scribes et les Pharisiens sont endurcis dans leur refus d’accepter celui qui vient « au nom du Seigneur »,
comme le proclament ceux et celles qui entourent Jésus.

En nous attardant à contempler cette scène, la question peut nous interpeler…
Une question qui touche… les pierres et… les cœurs… qui ne devraient pas faire un!

Si, en ce jour, Jésus venait… ausculter nos cœurs, quel serait le diagnostic qui en résulterait?

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/palm-sunday-year-c-2022/

 

Source: Images: PIXNIO   Deseret News   Illinois Family Institute     

5è dimanche du Carême, année C – 2022

Un texte étonnant et interpellant que celui de l’évangile de ce dimanche (Jean 8:1-11).
Une réponse sous forme de… question!
Et cette réponse, elle était troublante, trop évocatrice pour les accusateurs de cette femme.
Mais combien libératrice pour elle qu’on avait jetée par terre avec mépris.

Eux connaissaient trop bien les écrits de la Loi de Moïse,
mais ils ignoraient tout de ce qui venait d’être écrit dans le sable…  
Un message trop personnel, sans doute, qui les fait quitter la scène sans délai.

Une scène tellement humaine et tellement… divine!
Elle présente notre besoin et notre faiblesse humaine.
Mais elle offre bien davantage.

Elle est tellement révélatrice du Dieu que Jésus vient nous faire connaître –
un Dieu de tendresse et de miséricorde,
un Dieu de compassion dont le pardon est toujours en attente de notre retour à lui.

La condamnation des hommes s’est dissipée.
De Jésus, de Dieu lui-même, demeure cette parole à jamais répétée depuis des siècles,
et désormais adressée à chacun/e en désir de proximité avec Dieu malgré des infidélité répétées:

« Femme… Personne ne t’a condamnée ? »
Moi non plus, je ne te condamne pas. »

L’écho des dernières paroles du texte se prolonge jusqu’à aujourd’hui –
un encouragement bien plus qu’un commandement:

« Va, et désormais ne pèche plus. »

Cet écho a dû demeurer à jamais au cœur de la femme sauvée par l’Homme de Nazareth…
Se pourrait-il que ce même écho vibre aussi en nous en ces jours qui sont nôtres?…
 

Note: Cette scène de l’évangile est présentée aussi dans la vidéo qui suit où Estelle Henry personnifie la Femme adultère que l’on retrouve à: https://youtu.be/84HkOBc2OZA

Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/5th-sunday-of-lent-year-c-2022/

 

Source: Image: Mormon Women Stand

4è dimanche du Carême, année C – 2022

Des critiques venimeuses qui font jaillir une révélation merveilleuse!
C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’évangile de ce 4è dimanche du Carême (Luc 15:1-3,11-32).

Le texte commence avec ces mots :
« Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. »
 
Évidemment, les scribes et les Pharisiens présents à la même table ne voient pas cela d’un bon œil, c’est le moins qu’on puisse dire.
Ils ne cachent pas leur mécontentement et critiquent ouvertement l’attitude de Jésus qui partage le repas avec ces gens.

Jésus répond avec la parabole peut-être la mieux connue de l’évangile – celle de L’enfant prodigue.
Mais la révélation que Jésus donne est celle du PÈRE prodigue
un Père outrageusement généreux et miséricordieux!
Un Père que nous, les humains, n’aurions pas pu ‘inventer’!

En présentant les dieux, les mythes de l’antiquité décrivaient les déités toujours puissantes, perspicaces, parfois sages mais…
la miséricorde ne paraît pas dans la liste des attributs qu’on leur assigne.
Aux yeux des anciens – et de nos jours encore, peut-être – la miséricorde semble une faiblesse…
Quelqu’un de miséricordieux ne se laisse-t-il pas dominer pas une émotion, par la compassion envers ceux qui sont dans le besoin?

Le Père que Jésus présente est celui qui connaît, comprend, et compatit.
Il connaît le cœur même des êtres qu’il a créés.
Il comprend leurs limites, leurs faiblesses, leurs échecs.
Il soutient leurs efforts et se réjouit de constater leur bonne volonté et leur désir de lui plaire.

Et surtout, il les accueille – comme lui seul sait le faire – quand l’un/e ou l’autre revient à lui après des errances multiples… parfois prolongées.
Jésus décrit ce mouvement d’une manière touchante en disant:

« Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion;
il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. »

C’est le père qui prend l’initiative.
Les fugues des humains n’ont rien d’étrange aux yeux du Père et son pardon est toujours offert.
Un pardon d’une générosité inouïe qui anticipe nos confessions maladroites!

La parabole de L’enfant prodiguenous croyons la connaître
Mais nous sommes toujours en besoin de reconnaître le PÈRE prodigue!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/4th-sunday-of-lent-year-c-2022/

 

Source: Images: Eating.with.sinners – WordPress.com   National Catholic Register

3è dimanche du Carême, année C – 2022

La bible nous offre des textes de différentes sortes –
un langage différent, un style différent, selon l’époque à laquelle l’auteur s’est exprimé.
Un texte présente parfois une scène d’une manière si vivante qu’il nous semble pouvoir la visualiser.

C’est le cas de la 1ère lecture de ce dimanche où nous voyons Moïse attiré par quelque chose d’inusité.
Il aperçoit un buisson qui brûle sans se consumer (Exode 3:1-8,10,13-15).
Alors qu’il s’approche pour voir de plus près « cette chose extraordinaire », il est interpelé par Dieu.

Ce qui suit est encore plus inusité: Dieu dit à Moïse ce qu’il pense et ce qu’il projette de faire!
Dieu affirme :

« J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple…
et j’ai entendu ses cris…
Oui, je connais ses souffrances…
Je suis descendu pour le délivrer… »

Des paroles étonnantes, une promesse de Dieu lui-même qu’il partage avec Moïse.
Dieu s’associe avec les êtres qu’il a créés,
il se préoccupe de leur situation,
il n’est pas indifférent à leur condition.

Dieu voit, entend, connaît ce que nous, les humains, vivons au quotidien.
Il descend même pour intervenir en notre faveur – n’est-ce pas merveilleux?

Dieu a dit à Moïse: « Tu te tiens sur une terre sainte… »
Peut-être nous faut-il prendre conscience que notre existence humaine est aussi une terre sainte!…
Ou du moins, elle peut le devenir, si seulement nous répondons à l’interpellation et à l’intervention de Dieu… au quotidien…

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/3rd-sunday-of-lent-year-c-2022/

 

Source: Image: The Church of Jesus Christ

2è dimanche du Carême, année C – 2022

Une transfiguration cela veut dire une transformation.
Et une transformation cela implique perdre la forme présente pour en adopter une autre…
Cela requiert un abandon, il faut laisser derrière soi quelque chose qui, jusqu’ici, faisait partie de soi.

C’est l’invitation qui nous est adressée en cette période du Carême et, particulièrement aujourd’hui, alors que le texte de l’évangile nous présente la  transfiguration de Jésus (Luc 9:28-36).

On peut répondre à une invitation par un ‘Oui’ ou par un ‘Non’, ou… simplement ne pas répondre.
Mais oserions-nous ne pas répondre à… Dieu?
Nous sommes parfois tenté/es de le faire, évidemment.

Mais alors nous nous privons de ce qu’il désire nous donner:
la nouvelle ‘forme’, la nouvelle personnalité qu’il est prêt à créer, à recréer en nous.

Parce que notre Dieu est un Dieu éminemment gracieux, généreux –
c’est justement la signification du mot ‘grâce’: le don de lui-même qui fera de nous
la personne unique que Dieu avait le désir de nous voir devenir quand il nous a créé/es.

Il faut l’admettre: la conscience de ce qui doit disparaître en nous est parfois troublante…
Et la transformation qui se réalisera est souvent plutôt nébuleuse….
Mais dans la 2è lecture, en écrivant aux Philippiens, l’apôtre Paul affirme (Ph.3:17 – 4:1):

« Le Seigneur Jésus Christ transformera nos pauvres corps à l’image de son corps glorieux. »

Et cette transformation ne se fera pas uniquement dans l’avenir, elle est déjà commencée.
Elle se poursuit au fil des jours, au gré de… notre acquiescement quotidien!

Certain/es aiment les images… celle de la chenille peut donner un message…
Si la chenille refusait la transformation qu’elle doit subir, notre monde n’aurait pas de papillons…

Oserons-nous la transfiguration qui nous est offerte… jour après jour… vers la personnalité qui sommeille encore en nous?…
Elle attend notre ‘Oui’ aujourd’hui… et demain… et tous les demains à venir…
 

Note: Un blogue offre une réflexion sur la 1ère lecture de ce dimanche: https://image-i-nations.com/le-jour-ou-dieu-a-invite-abraham-a-faire-de-lastronomie/

Publié il y a 3 ans pour la ‘célébration’ du WEB, le message du texte demeure toujours actuel!

Et une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/2nd-sunday-of-lent-year-c-2022/

 

Source: Image: stockvault.net   stockfreeimages.com

1er dimanche du Carême, année C – 2022

Tentation…

Être tenté… attiré, fasciné, subjugué.
Être poussé avec force vers quelque chose… d’agréable, de désirable.
Le désir présent, caché, camouflé peut-être, se fait sentir…
On veut posséder ce que le désir propose –
au risque d’être soi-même possédé par ce que l’on obtient…

Tout cela nous est bien connu, trop familier peut-être, l’expérience est nôtre depuis toujours!
Se pourrait-il que cette expérience ait été aussi celle de… Jésus?

C’est bien ce que le texte de l’évangile de ce dimanche ose affirmer (Luc 4:1-13).
La scène – en 3 actes – nous est présentée d’une manière imagée.
Elle nous invite à la réflexion: l’homme-Dieu est humain à ce point!

Et, au risque de nous scandaliser, cette expérience vécue par Jésus ne reste pas dissimulée.
On la proclame comme ‘évangile’, ‘bonne nouvelle’!

C’est une bonne nouvelle, vraiment, celle qui nous assure que Dieu nous rejoint dans notre quotidien,
là où nous nous battons, et nous nous débattons, luttant contre l’Ennemi.
L’Ennemi qui se pare de paroles bibliques pour nous vaincre.
Lui, si habile à se présenter comme l’ange de lumière qu’il n’est pas!
Traduites dans notre contexte à nous, les trois tentations de Jésus pourraient s’exprimer ainsi:
Asservir Dieu…

  • à notre faim de goûts multiples…
  • à notre désir de gloire et de domination…
  • à notre essai de manipuler Dieu à nos fins…

Asservir Dieu au lieu de le servir – c’est ce que l’Ennemi chuchote à sa manière trompeuse.
Jésus lui a donné la réponse: « Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
 
Et pour pouvoir donner la même réponse nous-mêmes, nous prions avec le Psalmiste (Psaume 61:4,9).

« Seigneur, tu es pour moi un abri devant l’ennemi…
Assigne Amour et Fidélité pour me garder. »

 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/1st-sunday-of-lent-year-c-2022/

 

Source: Image: Wikipedia, Christ in the Wilderness, painting by Ivan Kramskoy

 

8è dimanche de l’année C – 2022

Lors d’un argument entre deux personnes, il se peut que l’une d’elles, accusée d’un méfait ou d’une faiblesse, riposte avec colère:
« Regarde-toi donc toi-même! »

Le texte de l’évangile de ce dimanche donne la même consigne mais dans le langage imagé avec lequel Jésus s’exprime (Luc 6:39-45).

« Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère,
alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère :
‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’,
alors que toi-même ne vois pas la poutre qui est dans le tien ?
Hypocrite ! Enlève d’abord la poutre de ton œil ;
alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. »

L’aveuglement de l’hypocrisie – c’est ce dont il s’agit, évidemment.
Un peu plus tôt dans le texte, Jésus parle d’un aveugle qui en guide un autre – on entrevoit facilement le résultat.
L’hypocrisie est, en fait, un aveuglement… sur soi-même, un refus de se voir tel/les que nous sommes.

Ce que l’on qualifie de courage chez soi-même, on considère téméraire chez l’autre.
On se veut spontané alors qu’on accuse l’autre d’imprévoyance.
On se dit fidèle aux traditions mais on juge cette attitude rétrograde chez un autre.
La patience chez soi devient de l’insouciance chez l’autre.
Ce que l’on nomme générosité dans ses gestes à soi devient désir d’épater chez autrui.
La personne qui se considère réfléchie regarde l’autre comme étant taciturne.
L’endurance dont on dit faire preuve est perçue chez l’autre comme de l’entêtement.

Et les exemples peuvent se multiplier et les situations se diversifier presqu’à l’infini.
La poutre peut être bien longue, en effet…

La psychologie pourrait considérer cette attitude de mécanisme de défense.
On s’efforce de protéger son ego en projetant sur une autre personne ce qui se cache au plus profond de soi.

Jésus invite ses disciples à se libérer et à devenir ce qu’ils et elles sont vraiment aux yeux de Dieu.
Cela exige d’enlever, jour après jour, les pailles qui apparaissent pour entraver notre vision et…
laisser à Dieu le soin de s’occuper des… pailles dans les yeux de nos semblables!
 

Note: Une autre réflexion, sur un thème différent, est disponible en anglais à: https://image-i-nations.com/8th-sunday-of-year-c-2022/

 

Source: Image: Holy Trinity Church Utrecht, peinture de l’artiste vénitien Domenico Fetti